
Des jihadistes d'un groupe non identifié ont fait irruption vendredi dans la ville de Boni, située au centre du Mali, mettant un temps en déroute les militaires qui s'y trouvaient avant qu'ils ne reprennent le contrôle de la ville.
L'armée malienne a repris samedi 3 septembre, dans le centre du pays, le contrôle de la localité de Boni, tombée la veille sous le contrôle de jihadistes, a appris l'AFP de sources concordantes. "Les jihadistes ont quitté Boni dans la nuit de vendredi à samedi, et aujourd'hui vers 8 heures, l'armée malienne est revenue prendre le contrôle de la ville", a déclaré à l'AFP une source sécuritaire malienne.
Une source sécuritaire proche de la mission de l'ONU au Mali a confirmé cette information. "Deux hélicoptères de la mission de l'ONU ont survolé ce samedi la ville de Boni, en soutien à l'armée malienne qui contrôle actuellement la localité", a-t-elle indiqué à l'AFP.
Selon une source administrative locale contactée par l'AFP, en quittant la ville, "les jihadistes ont kidnappé un élu communal de Boni qui est accusé d'avoir donné des informations par téléphone à l'armée malienne".
Les habitants de la localité ont vaqué samedi à leurs occupations, mais avec "la peur au ventre", a témoigné un habitant.
Le nord du Mali est tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes. Longtemps concentrées dans le Nord, les attaques jihadistes se sont étendues à partir de 2015 vers le centre, puis le sud du pays.
Avec AFP