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Dilma Roussef : discours émouvant, mais sans plus

Au menu de cette revue de presse internationale, le plaidoyer peu convaincant de Dilma Roussef devant le Sénat pour éviter sa destitution, le cessez-le-feu historique entre les FARC et le pouvoir colombien, et les millions de l'ONU versés aux proches du régime syrien.

Pour la presse brésilienne, ses heures sont comptées à la tête du pays. Dilma Roussef n’a pas convaincu lors de son plaidoyer devant le Sénat. Cette image inédite de la présidente qui plaide à la barre du Sénat pour éviter sa destitution fait la Une de la Folha de Sao Paulo. Dans son editorial, le journal estime que malgré "une joute oratoire inhabituelle et des passages emprunts d’une réelle émotion", il n’y a pas eu de révélations capables de changer l’issue de la procédure. Pour le Globo si le discours a été "émouvant", il n’a pas apporté de "révélation" et ne suffira pas à changer la fin de partie qui se précise pour la présidente brésilienne.

Sur le continent latino-américain, le gouvernement et la guérilla des FARC ont aussi mis fin à plus de cinquante ans de conflit armé. Un premier cessez-le-feu bilatéral définitif acté par les FARC et le gouvernement colombien et salué par la presse française notamment. Le Figaro titre sur les FARC et le pouvoir qui font taire leurs armes. Le Colombiano attend déjà les dividendes de la paix et du retour de la sécurité : jusqu’à 2% de croissance du PIB, développement de l’extraction pétrolière ou de minerais dans certaines régions … Mais la paix qui n’est pas gagnée d’avance car la question du retour à la vie civile des anciens guérilleros est loin d’être résolue. Ils sont accusés par la population d’être des criminels qui se sont enrichis grâce à l’argent du narcotrafic.

De son côté, le Guardian apporte un nouvel exemple de l’absurdité de la guerre en Syrie. Dans une enquête, le quotidien britannique révèle que l’argent de l’ONU destiné à des organisations caritatives aurait atterri dans les poches du régime syrien. Les associations humanitaires étant dirigées par des proches de Bachar Al-Assad…