logo

Cinq interpellations après l'incendie criminel d'un centre scientifique de la justice à Bruxelles

Cinq personnes ont été arrêtées, lundi, après un incendie survenu quelques heures auparavant dans le principal centre scientifique de la justice à Bruxelles, provoquant d’importants dégâts. Personne n'était présent sur le site.

Cinq personnes ont été arrêtées, lundi 29 août, après un incendie criminel dans l'Institut national de criminalistique et de criminologie (INCC), principal centre scientifique de la justice à Bruxelles." Les suspects interpellés, "actuellement auditionnés afin de déterminer de quelle manière (ils) pourraient être impliqués", ont été arrêtés "dans les environs immédiats" de l’institut, a précisé le parquet de la capitale belge.

L'incendie n'a pas fait de blessés – personne n’était présent sur le site au moment de l’incendie – mais a provoqué des dégâts importants, a précisé le parquet qui estime que le feu aurait pu viser "à faire disparaître" des preuves. "Il va de soi que plusieurs individus auraient intérêt à faire disparaître des éléments à charge de leurs dossiers judiciaires", a souligné le parquet.

Situé dans le nord de la ville, l'INCC est une institution scientifique qui réalise des expertises judiciaires, notamment l'identification et l'analyse des traces de suspects. "Cet endroit n'a pas été choisi au hasard. Il s'agit d'un auxiliaire privilégié de la justice, qui dispose d'informations sensibles en lien avec plusieurs enquêtes en cours", a ajouté le parquet, soulignant que "l'hypothèse d'un acte terroriste n'est pas confirmée". Une enquête pour "incendie volontaire et dégradations par explosion" a été ouverte. 

Mise en place d’un centre de crise

Selon le parquet, "plusieurs auteurs ont forcé l'entrée du terrain de l'INCC au moyen de leur véhicule" et ont atteint "l'aile abritant les laboratoires". "Seules les clôtures ont été forcées", précise-t-il, infirmant l'hypothèse d'une voiture-bélier évoquée par la presse belge. Un "centre de crise" a été mis en place par le parquet de Bruxelles.

La Belgique est en état d'alerte depuis qu'elle a été la cible d'attentats sanglants le 22 mars à l'aéroport international de Bruxelles et dans la station de métro Maelbeek, qui ont fait 32 morts. Le groupe État islamique (EI) a revendiqué ces attentats, ainsi qu'une attaque à la machette, le 6 août, contre deux policières.

Chaque alerte ou menace dans le pays est prise très au sérieux par les autorités, qui ont procédé à de nombreuses arrestations ces derniers mois. En août, deux vols internationaux ont atterri à l'aéroport de Bruxelles après avoir fait l'objet d'alertes à la bombe.

Avec AFP

.