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Tensions entre Grecs et réfugiés sur l’île de Chios

Au menu de cette revue de presse internationale, la situation de plus en plus explosive sur l'île de Chios, en mer Égée, depuis que la Turquie n'entrave plus le flot de migrants, mais aussi l’affront de Colin Kaepernick qui a choqué aux États-Unis. Le joueur de football américain a refusé de se lever pendant l’hymne national pour protester contre les discriminations envers la communauté afro-américaine. Aux États-Unis, il y aussi ces adolescents qui disent "non" aux réseaux sociaux...

La presse américaine revient sur cette image qui a fait le tour des réseaux sociaux : un joueur de football américain, Colin Kaepernick des Forty Niners de San Francisco, a refusé de se lever pendant l’hymne national. Un geste en guise de protestation, a-t-il expliqué, contre les discriminations dont la communauté afro américaine est victime dans son pays. Le New York Daily News "siffle la faute". En effet, son geste a été critiqué par de nombreux supporters. Pour le Huffington Post le footballeur "a fait l’inimaginable aux Etats-Unis et ses (ex)-fans sont très en colère". Certains ont même brûlé son maillot dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux.  Pour le San Francisco Chronicle, si le combat est juste, ce n’était ni le lieu, ni le moment pour une telle action. Le geste est déplacé.
 
Mais de nombreux journaux soutiennent son action comme le New York Daily News. Le geste du joueur traduit la lassitude de "millions d’Américains qui en ont marre des discriminations envers les A fro-Américains". Selon Shaun King, “les niveaux d’injustice, de racisme et de brutalité auxquels font face les personnes de couleurs ont franchi un seuil aux Etats-Unis". Selon lui, d’autres athlètes devraient imiter ce geste. USA TODAY salue, pour sa part, un geste contre l’injustice sociale. Colin Kaepernick a exercé le droit à la liberté d’expression consacré par le premier amendement de la Constitution américaine. Le dernier mot sur ce sujet revient à l’intéressé dans le Washington Post : le joueur assure qu’il continuera à rester assis pendant l’hymne national "tant que les choses n’auront pas changé de façon significative".
 
Dans la presse internationale, on parle aussi des tensions qui s’accentuent en Grèce, notamment sur l’île de Chios. La situation inquiète le Financial Times. L’île autrefois paisible, située à seulement sept kilomètres des côtes turques, a vu à nouveau affluer le nombre de Syriens, notamment depuis qu’Ankara ne bloque plus les passages après le coup d’Etat raté de la mi-juillet. L’île de Chios est devenue un "chaudron de frustration" pour la population, mais aussi pour les migrants, selon le quotidien britannique. Libération de son côté évoque une "situation explosive sur l’île". Les camps débordent. Au total le rocher compterait aujourd’hui plus de 3100 réfugiés pour 1100 places d’accueil disponibles. L’île s’est transformée en prison à ciel ouvert...
 
Enfin, le Wall Street Journal est parti à la rencontre de ces adolescents qui disent "non" aux réseaux sociaux. Ils font de l’abstinence notamment pendant les vacances. Une façon de dénoncer l’addiction de leurs camarades. Selon un rapport, 92% des adolescents américains consultent les réseaux sociaux tous les jours…