logo

Libye : les forces libyennes lancent leur "ultime bataille" contre l'EI à Syrte

Quelque 1 000 soldats des forces du gouvernement d'union nationale de Libye (GNA) sont entrés, dimanche, dans les deux derniers quartiers de la ville de Syrte, à l'est de Tripoli, encore contrôlés par les jihadistes de l'EI.

Les forces du gouvernement libyen d'union nationale (GNA) ont lancé dimanche 28 août "la dernière phase" de l'offensive sur les positions encore contrôlées par l’organisation État islamique (EI) dans son bastion de Syrte, en Libye.

Quelque 1 000 soldats ont été mobilisés pour chasser totalement les jihadistes qui ne tiennent plus que deux quartiers de la ville côtière, en grande partie reprise par les forces du GNA depuis le début de l'été. "Nos forces sont entrées dans les deux derniers quartiers de Daech [autre nom en arabe de l'EI] à Syrte", a annoncé Reda Issa, porte-parole des forces pro-gouvernementales dimanche. "L'ultime bataille de Syrte a commencé" a-t-il affirmé.

Ces violents combats de rue ont fait au moins 21 morts et 120 blessés parmi les soldats loyaux, a indiqué une source médicale. Un photographe de l’AFP a également vu le corps de deux combattants de l'EI gisant dans une rue.

Aide américaine décisive

Dans cette bataille, les soldats loyalistes utilisent toutes sortes d'armements, notamment de l'artillerie lourde, tandis que les jihadistes ont lancé sur eux cinq voitures piégées selon l'armée. "L'un de nos chars a réussi à détruire une voiture piégée qui visait nos forces mais elle a été neutralisée avant d'atteindre son objectif", a expliqué Reda Issa.

Les forces terrestres ont profité, selon lui, d'"une nuit de raids de l'armée de l'air" des États-Unis, qui soutiennent les troupes loyalistes à Syrte depuis le 1er août, à la demande du GNA. Et depuis près d'une semaine, les États-Unis utilisent des hélicoptères d'attaque de type AH-1W SuperCobra des Marines qui apportent de nouvelles capacités pour les bombardements de précision.

Syrte, bastion de l'EI en Libye

La reprise totale de la ville située à 450 km à l'est de Tripoli représenterait un grand revers pour l'EI, qui en avait pris le contrôle en juin 2015. L’organisation jihadiste en avait fait la base de son expansion en dehors de la Syrie et de l'Irak.

Pour l'en déloger, les forces pro-gouvernementales, formées principalement d'ex-rebelles ayant refusé de déposer les armes après la révolte de 2011, ont lancé une offensive le 12 mai. Elles sont entrées le 9 juin dans cette ville, lieu de naissance de l'ex-dictateur Mouammar Kadhafi, dont elles ont pris le port et le centre administratif.

Avec AFP