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Un restaurant cible d’une attaque en Somalie après l’explosion d’une voiture

Des hommes armés ont attaqué jeudi soir un restaurant de Mogadiscio peu après l’explosion d’une voiture à proximité. Les assaillants, retranchés dans l’établissement, ont échangé des coups de feu avec les forces de sécurité somaliennes.

Un restaurant de Mogadiscio, la capitale de la Somalie, a été attaqué jeudi 25 août par plusieurs hommes armés. Peu avant, une voiture avait explosé à proximité de l’établissement situé sur une plage de la ville.

Les assaillants se sont ensuite retranchés dans le restaurant et ont échangé des coups de feu avec les forces de sécurité somaliennes. Un périmètre de sécurité a été mis en place, mais il n’était pas possible de savoir jeudi soir si l’attaque avait fait des victimes.

Selon plusieurs médias somaliens, les insurgés islamistes shebab ont revendiqué l'attaque, précisant qu'un commando était parvenu à pénétrer dans ce restaurant habituellement fréquenté par de jeunes couples et des officiels somaliens.

Par ailleurs, un kamikaze a fait exploser une voiture piégée contre un établissement, hôtel ou restaurant, permettant à un commando de plusieurs hommes lourdement armés de pénétrer dans le bâtiment pour y faire le plus de victimes possible.

Attentats au mode opératoire similaire

Les Shebab, qui ont juré la perte du gouvernement appuyé par les 22 000 hommes de la force de l'Union africaine (Amisom) dans ce pays de la Corne de l'Afrique, ont perpétré ces derniers mois de nombreuses attaques suivant un mode opératoire similaire.

Le 25 juin, les Shebab avaient ainsi revendiqué l'attaque de l'hôtel Naasa Hablood dans le sud de la capitale, qui avait sept victimes, outre les membres du commando. Fin janvier, ils s'en étaient déjà pris à un restaurant très populaire de la plage du Lido, le Lido Sea Food, sur le front de mer de Mogadiscio, faisant une vingtaine de morts.

Confrontés à la puissance de feu supérieure de l'Amisom, déployée en 2007 en Somalie, les Shebab ont été chassés de Mogadiscio en août 2011. Ils ont ensuite perdu l'essentiel de leurs bastions, refusant le plus souvent le combat conventionnel au profit d'opérations de guérilla et d'attentats-suicides.

Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d'où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides – souvent jusque dans la capitale somalienne – contre les symboles du fragile gouvernement somalien ou contre l'Amisom.

Avec AFP