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Le baril de pétrole sous la barre des 40 dollars à Londres

Le baril de brut clôture sous les 40 dollars à Londres, en net repli sur la séance. Un résultat proche de ceux de décembre 2004, qui s'explique en partie par la hausse du chômage aux États-Unis. À New York, le baril résiste à 40,81 dollars.

REUTERS - Les cours du pétrole ont fini en net repli vendredi, au plus bas depuis quatre ans, les mauvais chiffres de l'emploi aux Etats-Unis confortant les anticipations de baisse de la demande d'or noir.

Le contrat janvier sur le brut léger américain a fini en repli de 6,55% ou 2,86 dollars, à 40,81 dollars le baril. Il faut remonter au 10 décembre 2004 pour retrouver un cours de clôture comparable : le brut US avait alors fini à 40,71 dollars.

Pendant la séance, le baril est descendu jusqu'à 40,50 dollars, son plus bas depuis le 13 décembre 2004.

A Londres, le Brent de la mer du Nord a fini en repli de 2,54 dollars sous la barre des 40 dollars, à 39,74 dollars.

L'économie américaine a supprimé 533.000 emplois au mois de novembre, du jamais vu depuis 34 ans, et le taux de chômage a atteint 6,7%, selon les statistiques officielles. [ID:nL5404642]

"Impossible de faire pire ! L'économie s'est effondrée et part en chute libre", a estimé Richard Yamarone, chef économiste à Argus Research à New York.

  De l'avis de nombreux analystes et intervenants, les cours du pétrole pourraient poursuivre leur repli car les preuves d'une baisse sensible de la demande dans la plupart des économies développées s'accumulent.

Selon Merrill Lynch, le prix du baril pourrait retomber à 25 dollars si la Chine entrait en récession.

Selon Jacques Mechelany, analyste à la Bank of China (Suisse), estime que les cours pourraient tomber à 20 dollars l'an prochain, le marasme aux Etats-Unis l'emportant sur l'effet positif de la croissance chinoise.

La chute des cours a conduit plusieurs membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à plaider pour une réponse forte lors de la prochaine réunion de l'organisation, le 17 décembre, en Algérie.

Des analystes font valoir toutefois qu'une nouvelle baisse de la production de l'Opep devra être importante pour provoquer un retournement du marché après les deux précédentes, d'un total de deux millions de barils par jour, décidées depuis septembre.