Une jeune radicalisée de 18 ans, interpellée à Clermont-Ferrand mercredi, a été mise en examen et écrouée par un juge antiterroriste. La jeune fille avait été repérée après avoir publié des messages inquiétants sur Internet.
Une jeune radicalisée de 18 ans, interpellée à Clermont-Ferrand, dans le centre de la France, a été mise en examen et écrouée samedi 14 aôut, pour "prosélytisme violent sur internet", a appris l’AFP de source judiciaire.
La jeune femme, tout juste majeure, a été mise en examen par un juge antiterroriste des chefs d'association de malfaiteurs en vue de la préparation d'actes de terrorisme et de provocation directe à un acte de terrorisme au moyen d'un service de communication au public en ligne, a précisé la source.
"Messages inquiétants"
Selon une source proche de l'enquête, elle avait été interpellée mercredi à Clermont-Ferrand par les policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), après des messages inquiétants repérés par les services spécialisés "dans le cadre de la surveillance des chaînes de Telegram", la messagerie cryptée prisée des jihadistes. La section antiterroriste du parquet de Paris avait déclenché mardi une enquête préliminaire.
Entendue dans les locaux de la DGSI à Levallois-Perret, près de Paris, la jeune femme, connue pour des faits de droit commun, s'est peu exprimée face aux enquêteurs.
La messagerie Telegram est considérée par les autorités comme l'un des moyens de communication préférés des jihadistes, qui s'abritent derrière son système de cryptage, un défi de taille pour les enquêteurs : un code est en effet nécessaire pour déchiffrer les messages.
Déjà une mineure mise en examen
Dans une récente affaire, une mineure de 16 ans, domiciliée à Melun, a elle aussi été repérée sur Telegram, où elle avait exprimé son intention de commettre un attentat en France et "relayé de nombreux messages de propagande du groupe État islamique", selon une source proche de l'enquête.
Cette adolescente a été mise en examen lundi pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle" et "provocation à la commission d'actes de terrorisme" par un moyen de communication en ligne.
C'est également via Telegram que les deux auteurs de l'attentat dans l'église de Saint-Étienne-du-Rouvray, Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean, avaient fait connaissance, quelques jours seulement avant l'assassinat du père Jacques Hamel, égorgé en pleine messe.
Avec AFP