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Chine : à Tianjin, un après les explosions, un quartier toujours fantôme

Un an après les gigantesques explosions qui ont secoué la ville chinoise de Tianjin tuant 165 personnes, la plupart des habitants qui avaient fui le quartier ne sont toujours pas revenus.

Un an après, la vie n'a pas tout à fait repris son cours à Tianjin. Le 12 août 2015, plusieurs déflagrations meurtrières secouaient un quartier résidentiel de cette ville portuaire, à 140 kilomètres de Pékin. Au moins 165 personnes sont mortes dans ces explosions, parties d'un entrepôt où étaient stockées des centaines de tonnes de cyanure.

Si les autorités chinoises font tout pour faire revenir les habitants qui ont fui le quartier ravagé après la catastrophe, la plupart ont choisi de ne pas le faire, explique Antoine Védheilé, correspondant de France 24 à Shanghai. Et ce même si le gouvernement assure que le site a été entièrement dépollué et qu'un parc écologique doit même voir le jour à l'endroit même du cratère.

Pas de commémorations

Mais le site d'où sont parties les déflagrations reste toujours inaccessible, ceinturé de palissades métalliques et surveillé par des patrouilles policières. Sur une autoroute surplombant les lieux, un fourgon de policiers d'élite stationne pour dissuader les curieux de s'arrêter. Les journalistes ne sont pas non plus les bienvenus.

Aucune commémoration de la catastrophe n'aura lieu en Chine vendredi. Les autorités veulent maintenir le silence sur cette date. Les responsabilités du drame restent, en effet, un sujet sensible dans le pays. Selon l'agence officielle Chine nouvelle, la société logistique Rui Hai, propriétaire de l'entrepôt de produits chimiques, était contrôlée par le fils d'un ex-chef de la police du port et un ancien responsable du géant chimique public Sinochem. Ces connexions avaient permis d'obtenir des autorisations en dépit d'entorses aux règles de sécurité.

Ironie de l’actualité, une explosion dans une centrale à charbon du centre de la Chine a fait au moins 21 morts et cinq blessés jeudi soir dans un site industriel de la ville de Dangyang, dans la province centrale de Hubei, soit presque un an jour pour jour après l’explosion d’août 2015. Cette fois, la rupture d'une conduite de vapeur sous pression serait en cause.

Avec AFP

Tags: Asie, Chine, Tianjin,