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Au menu de cette revue de presse française, mercredi 10 août, les limites de la méthode Donald Trump, faite de provocations et d’insultes, son admiration pour Vladimir Poutine, les déchirements provoqués par la question migratoire, en Europe, en Allemagne et en France. Et une moisson de médailles pour les Français aux JO.

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On commence cette revue de presse internationale aux Etats-Unis, où la campagne du républicain Donald Trump semble marquer le pas.
«Trump, ça dérape», annonce Libération, qui rappelle combien le personnage aime les provocations et les insultes - une méthode qui lui a permis de s’imposer chez les républicains, mais lui plomberait à présent les ailes, d’après le journal. Cette nuit encore, lors d’un meeting en Caroline du Nord, Trump s’est illustré par une de ces déclarations dont il a le secret, lançant que seuls les défenseurs du port d'arme étaient en mesure de stopper Hillary Clinton, ou les juges qu'elle pourrait nommer à la Cour suprême. A-t-il appelé ses partisans à user de la violence pour stopper son adversaire? Ou à voter contre elle? C’est toute l’ambiguïté de la déclaration d’un candidat dont on ne compte plus les dérapages contrôlés – au point que plusieurs républicains viennent de prendre ouvertement leur distance, dans une lettre ouverte publiée lundi par The New York Times. «P our que cinquante anciens hauts responsables républicains de l’appareil de sécurité nationale n’hésitent pas à écrire noir sur blanc que l’homme serait, s’il était élu, «le président le plus dangereux de l’histoire américaine», c’est que l’heure est grave», commente Libération, qui met en garde, toutefois, contre  la tentation de «prendre (ses) désirs pour des réalités et (le) fléchissement (actuel de la campagne de Trump) pour un effondrement».
Donald Trump a fait état, au cours de sa campagne, de la haute considération dans laquelle il tient le président russe, Vladimir Poutine. Interrogée par Slate, Anne Appelbaum rappelle les déclarations très critiques de Trump sur l’OTAN – déclarations qui ne peuvent que plaire à Poutine, à l’égard duquel la chroniqueuse du Washington Post évoque «l’admiration» de Trump: «Je crois, dit-elle, qu’il admire Poutine parce que Poutine incarne ce qu’il aspire à devenir. Poutine est un homme extrêmement riche à la tête de ce qui est dans les faits un genre d’empire criminel. Iil n’a aucune opposition. Il a dompté les médias. Je crois que Poutine est d’une certaine façon un modèle pour Trump». Le président russe dont la réconciliation avec l’islamiste Recep Tayip Erdogan, est-elle perçue favorablement par le candidat républicain? C’est un sujet sur lequel celui-ci n’a pas encore donné son avis – mais ce rapprochement, on le sait, trouble les Européens, déjà inquiets des purges qui ont suivi le putsch raté contre le président turc. Face à ce «malaise», Erdogan menace, lui, de mettre un terme à l’accord sur les migrants conclu avec l’UE. Un accord actuellement «en suspens», d’après Libération, qui rapporte qu’il n’y a plus, en ce moment, d’expulsions de la Grèce vers la Turquie, qui éprouverait, pour sa part, «plus de difficulté à voir son intérêt», dans la mesure où l’exemption de visas de tourisme promise pour ses ressortissants, n’a toujours pas été mise en œuvre.
Cette exemption de visas avait été négociée par Angela Merkel, aujourd’hui en difficulté. Le Figaro affirme que la popularité de la chancelière est en train de «dégringoler» dans les sondages, notamment à cause de sa politique migratoire – une politique d’accueil généreuse, qu’elle assure ne pas vouloir changer, malgré les attaques de juillet, et au grand mécontentement d’une partie de l’opinion publique. La question migratoire empoisonne le débat en Europe et en Allemagne, en France également, où depuis plusieurs semaines les démantèlements et les contrôles d’identité se multiplient à Paris, d’après Libération, qui rapporte que les associations accusent de «harcèlement» les forces de l’ordre, les écologistes et le Parti de gauche reprochant à la maire de Paris, Anne Hidalgo, l’absence de solutions pour les réfugiés en attendant l’ouverture de camps d’accueil dans la capitale, prévue fin septembre.
La ministre du Travail, Myriam El Khomri, se retrouve quant à elle dans le viseur de la CGT, pour avoir validé le licenciement d’un délégué du syndicat. Mis en cause dans l’affaire de la chemise arrachée d’un dirigeant d’Air France, ce syndicaliste avait vu son licenciement annulé par l’inspection du travail – mais Myriam El Khomri a décidé de passer outre, au grand dam de l’Humanité, qui dénonce une «chasse aux sorcières en plein mois d’août». Quant aux Echos, ils font part de leur doute sur les effets réels sur l’emploi de sa loi Travail, promulguée hier.
Des nouvelles des JO, pour terminer. Ca va mieux pour les Français, depuis hier. «Enfin en or», s’émerveille l’Equipe. Après des débuts moroses, la France a enfin obtenu ses deux premières médailles d’or, les cavaliers ont gagné le concours complet par équipes. En canoé-kayak, Denis Gargaud s’est imposé dans le slalom. Et trois autres médailles ont complété la belle moisson des Bleus. Moins réjouissante, en revanche, la médaille décernée par Slate au médias français en matière de sexisme…
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