
En vue de la présidentielle de novembre, le président sortant du Nicaragua, Daniel Ortega, a annoncé, mardi soir, la personnalité qu'il a choisie pour être sa vice-présidente en cas de victoire, qui n'est autre que Rosario Murillo, son épouse.
Est-ce l'émergence d'une dynastie présidentielle au Nicaragua ? Le président Daniel Ortega a annoncé, mardi 2 août, qu'il était candidat à sa réélection en novembre, et qu'il aura pour co-listier sa propre épouse, Rosario Murillo.
"Nous ne doutons pas que (le candidat à la vice-présidence) devait être une femme, et comment trouver mieux qu'une partenaire qui a déjà fait l'épreuve du travail et s'est montrée très efficace et disciplinée ?", a déclaré devant ses partisans l'ex-guérillero, âgé de 70 ans. Daniel Ortega avait précédemment évoqué l'idée d'un "gouvernement conjoint" avec son épouse, comme un symbole d'égalité entre les sexes.
Le président sortant grand favori
L'annonce a été adoubée par le parti sandiniste. "Je viens présenter comme candidat à la présidence José Daniel Ortega Saavedra et comme candidate à la vice-présidence Rosario María Murillo Zambrana", a annoncé le conseiller juridique du parti, en arrivant avec eux au Conseil électoral, précisant qu'ils remplissaient les conditions légales pour être candidats.
Le couple présidentiel sera donc à la tête de la campagne des sandinistes pour les élections présidentielle et législatives du 6 novembre.
Le chef de l'État, qui a déjà été président de 1985 à 1990, puis réélu en 2006 et en 2011, est donné favori, avec environ 60 % des intentions de vote dans les sondages. Et ce d'autant plus que son principal rival et le principal parti d'opposition ont été exclus des élections grâce à une manœuvre judiciaire.
Auteur de plusieurs recueils de poésie, Rosario Murillo, 65 ans, en tant que Première dame mais aussi porte-parole officielle, passe pour tenir de fait les rênes du gouvernement depuis une dizaine d'années.
Avec Reuters et AFP