Au lendemain de l'appel d'Airbus à remplacer d'urgence un logiciel vulnérable sur 6 000 avions A320, l'immense majorité des appareils est de nouveau opérationnelle. Mais une centaine d'entre eux dans le monde seront durablement indisponibles, le temps de remplacer le logiciel de commandes défaillant, a indiqué, samedi 29 novembre, le ministre français des Transports, Philippe Tabarot.

"Il semblerait qu'il y aurait beaucoup moins d'A320 impactés plus durablement par le changement du logiciel", a déclaré le ministre sur BFMTV. "On avait évoqué la possibilité sur un millier d'appareils. Il semble qu'on ne parle maintenant que d'une centaine d'appareils", a-t-il poursuivi.

Le constructeur aéronautique européen avait annoncé, vendredi, avoir demandé à l'ensemble des clients utilisant ce logiciel de commande vulnérable aux radiations solaires "d'arrêter immédiatement les vols" des A320 concernés le temps de remplacer ou mettre à jour le logiciel.

Une mise à jour du logiciel "assez rapide" qui "peut se faire à distance"

Cette intervention a été jugée indispensable après un incident sur un vol de la compagnie américaine JetBlue le 30 octobre entre Cancun, au Mexique, et Newark, près de New York. L'appareil avait dû se poser en urgence à Tampa, en Floride, après avoir brutalement piqué vers le bas.

Quelque 6 000 avions sont concernés. Mais pour la grande majorité, l'intervention a pu être effectuée dès vendredi ou dans la nuit de vendredi à samedi. Pour Philippe Tabarot, elle l'était faite samedi matin "sur plus de 5 000 appareils".

"Airbus a pris ses responsabilités, a joué pleinement le jeu de la transparence", a salué le ministre, interrogé depuis l'aéroport de Nice par la chaîne d'information.

Air France a indiqué, samedi matin, qu'il pourrait dans la journée "transporter la totalité de ses clients, hors vols du réseau régional Caraïbes". Son rival EasyJet a indiqué qu'il n'avait annulé aucun vol, l'intervention étant terminée sur tous ses A320.

Le ministre de l'Économie, Roland Lescure, a précisé, sur BFMTV également, que pour "l'immense majorité de ces avions", la mise à jour du logiciel "peut se faire à distance, elle est assez rapide".

Avec AFP