Interpellé mardi à Kinshasa pour avoir frappé une de ses danseuses, le célèbre chanteur de rumba congolais Koffi Olomidé a été libéré sous caution samedi. Il reste poursuivi pour "coups et blessures volontaires".
Après quatre jours de détention, Koffi Olomidé est sorti de prison samedi 30 juillet. Le chanteur congolais, écroué pour avoir donné un violent coup de pied à une danseuse, a été libéré sous caution dans l'après-midi, sur décision du parquet général de Kinshasa.
"La défense a obtenu du parquet la libération sous caution de Koffi Olomidé puisqu'il ne présente aucun risque de fuite", a déclaré Me Tayeye, l'un de ses avocats. "La défense a démontré que le chanteur dispose d'une résidence connue, est une vedette bien connue et ses principaux intérêts sont ici en RD Congo."
Excuses à la télévision publique
Un haut magistrat du parquet général de Kinshasa-Gombe, sous le couvert de l'anonymat, a confirmé la libération du chanteur, précisant que "des poursuites ne sont pas pour autant abandonnées".
Me Francis Okito, l'avocat de "Femmes, élections et justice", une des organisations qui avaient saisi le parquet dans ce dossier, a invité le ministère public à audiencer "rapidement" l'affaire, "les faits étant établis contre Koffi Olomide".
Le populaire chanteur de rumba a été mis en examen pour "coups et blessures volontaires". Il avait été filmé à son arrivée à l'aéroport de Nairobi, vendredi 22 juillet, en train de donner un violent coup de pied à l'une de ses danseuses. La vidéo a été largement relayée sur les réseaux sociaux et a provoqué une vague d'indignation. Le Kenya avait expulsé Koffi Olomide dès le lendemain de la scène, tandis que les autorités zambiennes ont, dans la foulée, annulé un concert du chanteur qui était prévu à Lusaka.
De retour à Kinshasa dimanche, Koffi Olomidé avait présenté des excuses à la télévision publique, évoquant des "secondes d'égarement", mais la police l'a interpellé mardi sur la base d'un mandat du parquet.
En août 2012, Koffi Olomidé, dont la discographie compte 26 albums, avait été condamné à Kinshasa à trois mois de prison avec sursis pour "coups et blessures volontaires" contre son producteur.
Avec AFP