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Attentats du 13 novembre : deux suspects arrêtés en Autriche et écroués à Paris

Deux hommes, soupçonnés d'avoir voulu participer aux attentats du 13 novembre à Paris, ont été arrêtés en Autriche et remis aux autorités françaises vendredi. Au terme de leur garde à vue, les suspects ont été écroués et mis en examen.

L’enquête sur les attentats du 13 novembre à Paris progresse. Deux hommes, soupçonnés d'avoir voulu participer aux attentats parisiens, ont été arrêtés en Autriche et mis en examen puis écroué à Paris vendredi 29 juillet, a indiqué à l'AFP une source judiciaire.

Adel H., Algérien de 29 ans, et Mohamad U., Pakistanais de 35 ans, ont été mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste", a précisé la source. Les deux hommes avaient été interpellés dans un centre de réfugiés en Autriche en décembre et faisaient l'objet d'un mandat d'arrêt européen émis par la France.

La justice française les suspecte d'avoir cherché à gagner la France, à l'automne dernier, pour participer aux attaques de novembre à Paris et Saint-Denis qui ont fait 130 morts et plus de 350 blessés.

"Accomplir une mission"

Les deux suspects mis en examen vendredi avaient débarqué sur l'île grecque de Leros le 3 octobre, en se mêlant au flux des réfugiés syriens, en même temps que les deux Irakiens, non identifiés, qui se sont fait exploser près du Stade de France. À leur arrivée à Leros, les futurs kamikazes du stade avaient franchi les contrôles sans problème, mais la police grecque avait découvert que leurs passeports étaient des faux et les avait placés en détention.

Ils avaient été incarcérés jusqu'au 28 octobre, puis avaient gagné l'Autriche où ils étaient hébergés dans un centre d'accueil pour demandeurs d'asile jusqu'à leur interpellation, le 10 décembre. Après son arrestation en Autriche, Adel H. avait dit aux enquêteurs avoir voulu se rendre en France pour "accomplir une mission", selon sa déposition dont l'AFP a eu connaissance.

Le suspect algérien aurait rejoint l'EI en février 2015, et Mohamad U. est soupçonné d'avoir été un artificier pour deux groupes jihadistes pakistanais réputés proches d'Al-Qaïda.

Les attentats, revendiqués par l'organisation État islamique, ont été perpétrés par plusieurs commandos d'une dizaine d'hommes dans la salle de concerts du Bataclan, dans plusieurs rues de la capitale et près du Stade de France. Concernant ces derniers, les "investigations se poursuivent et n'ont pas encore abouti", selon le parquet de Salzbourg.

Avec AFP