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Les dirigeants d'Afrique australe se penchent sur la crise malgache

L'ex-président malgache Marc Ravalomanana (photo) et les dirigeants de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) doivent se rencontrer lors d'un sommet extraordinaire à Johannesburg. Andry Rajoelina n'a pas été convié.

AFP - Un sommet extraordinaire de chefs d'Etat de l'Afrique australe s'est ouvert samedi à Johannesburg pour tenter de trouver une issue à la crise politique à Madagascar, après la suspension de négociations sous l'égide de la communauté internationale, a constaté une journaliste de l'AFP.

Le président évincé de Madagascar, Marc Ravalomanana, qui vit en exil en Afrique du Sud, doit s'exprimer à l'occasion de ce sommet de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), a-t-on appris auprès de son entourage. Il est arrivé dans la matinée au centre de conférences où se tient la réunion extraordinaire d'une journée.

En revanche, le nouvel homme fort de la Grande-Ile, Andry Rajoelina, n'a pas été invité.

Parmi les 15 pays membres de la SADC, les présidents sud-africain Jacob Zuma, zimbabwéen Robert Mugabe, namibien Hifikepunye Pohamba et tanzanien Jakaya Kikwete, ainsi que le roi du Swaziland Mswati III ont fait le déplacement pour ce sommet dans la capitale économique sud-africaine.

"Nous regrettons la situation politique et sécuritaire à Madagascar", a déclaré à l'ouverture de la réunion M. Zuma, dont le pays préside actuellement la SADC.

"Nous pensons qu'on parviendra à la paix (à Madagascar) si toutes les parties impliquées dans le conflit sont engagées dans le processus", a-t-il insisté.

"Il est crucial qu'il y ait un dialogue politique qui inclut toutes les parties, un dialogue où toutes les parties et les intervenants puissent être partie prenante pour trouver une solution (...). Une solution à Madagascar devrait se dessiner à partir des principes constitutionnels et démocratiques", a-t-il encore dit.

Sous la pression de la rue, M. Ravalomanana a confié le pouvoir le 17 mars à un directoire militaire, qui l'a immédiatement transféré à M. Rajoelina, alors le principal opposant.

Le sommet extraordinaire de la SADC intervient quatre jours après la suspension de négociations politiques, organisées depuis début avril sous l'égide de la communauté internationale et auxquelles participent notamment des représentants de MM. Rajoelina et Ravalomanana.

Les questions autour de l'amnistie des condamnations à caractère politique et du sort du président évincé ont notamment freiné les débats.

La SADC, qui ne participe pas à ces négociations, a suspendu Madagascar de ses instances le 31 mars