![Vidéo : comment l'homme au scooter a tenté d'arrêter le poids lourd de Nice Vidéo : comment l'homme au scooter a tenté d'arrêter le poids lourd de Nice](/data/posts/2022/07/21/1658416626_Video-comment-l-homme-au-scooter-a-tente-d-arreter-le-poids-lourd-de-Nice.jpg)
Voyant le camion conduit par Mohamed Lahouaiej Bouhlel foncer sur la Promenade des Anglais de Nice le 14 Juillet, un homme sur un scooter a tenté de l'arrêter. Une semaine après l'attaque, il explique qu'il était alors prêt à mourir.
La scène a été filmée le 14 juillet par un journaliste allemand. Sur la vidéo, on voit un homme en scooter tentant de stopper le camion conduit par Mohamed Lahouaiej Bouhlel sur la Promenade des Anglais.
Cet homme est un employé de l'aéroport de Nice. Arrivé en retard au feu d'artifice, il était venu sur la Promenade manger une glace avec sa femme. C’est alors qu’il a vu le semi-remorque arriver à toute vitesse.
"Il doit être au moins à 90 kilomètres heures. Cela va très vite", se souvient Franck, un Nicois âgé de 49 ans. "Je comprends très vite que c'est un carnage. Je vois des gens voler de toute part, être happés par le camion qui bascule moitié sur la route, moitié sur le trottoir."
"Son regard est froid"
Il décide alors de prendre le camion en chasse et réussit à le rattraper. Au volant de son scooter, il tombe, mais parvient finalement à s’accrocher au semi-remorque. La fenêtre de la cabine est alors ouverte. Il fait face à Mohamed Lahouaiej Bouhlel : "Là, je frappe de toutes mes forces, sa tête, son corps. Il a une arme à la main. J'ai l'impression qu'il est en train de la recharger. Il me tire dessus, mais cela ne marche pas. Son regard est froid."
Franck tient tête au terroriste pendant plusieurs centaines de mètres et se dit prêt à mourir. Mohamed Lahouaiej Bouhlel lui tire dessus, mais sans parvenir à l’atteindre. Une fusillade s’engage finalement avec des policiers. L’employé de l’aéroport se glisse sous les roues du camion - il s'en sortira miraculeusement -, pendant que le terroriste est abattu par la police. Lorsque la fusillade s’arrête, il est arrêté dans la confusion par les forces de l’ordre.
Évidemment très choqué, il ressort de cet attentat avec un gros hématome et une côte cassée. Une semaine après l’attaque, Franck ne se considère absolument pas comme un héros, mais pense avant tout aux victimes de Nice.