Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a rejeté jeudi l'appel du Comité olympique russe et des 67 athlètes qui demandaient à participer aux Jeux olympiques de Rio après avoir été suspendus pour dopage par la Fédération internationale.
Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a rejeté, jeudi 21 juillet, l'appel de la Russie contre l'interdiction de participer aux Jeux olympiques de Rio le mois prochain imposée à 67 athlètes russes pour dopage par la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF).
"Le TAS a rejeté la demande d'arbitrage déposée par le ROC [le Comité olympique russe, NDLR] et 68 athlètes demandeurs, ainsi que l'appel déposé par 67 de ces mêmes athlètes contre la décision de l'IAAF de les considérer comme inéligibles pour les Jeux olympiques de Rio", déclare-t-il dans un communiqué.
Sebastian Coe, président de l’IAAF, a "remercié" le TAS pour son "soutien" face au dopage, après le rejet de l'appel des athlètes russes suspendus pour les Jeux de Rio.
L'affaire a toutefois déclenché une crise dans le monde sportif, le président russe, Vladimir Poutine, ayant évoqué le risque d'un éclatement du mouvement olympique.
"On ne peut que regretter profondément" cette décision concernant les "athlètes qui n'ont rien à voir avec le dopage", a déclaré jeudi à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, en jugeant "peu probable que la responsabilité collective puisse être acceptable".
Un jugement qui signe "l'enterrement de l'athlétisme" selon Elena Issinbaïeva
Le ministre russe des Sports, Vitali Moutko, a pour sa part dit regretter la décision du TAS, ajoutant que Moscou étudiait un éventuel nouveau recours. "À mon avis, c'est une décision subjective, assez politisée et sans fondement juridique", a-t-il ajouté à l'agence de presse russe Tass.
De son côté, la championne olympique de saut à la perche Elena Issinbaïeva a estimé que la décision du tribunal de Lausanne équivalait à "l'enterrement de l'athlétisme".
L'exclusion des athlètes russes de toute compétition internationale a été décidée en novembre par l'IAAF après l'annonce par une commission indépendante de l'Agence mondiale antidopage (AMA) de la découverte d'un système généralisé de dopage au sein de l'athlétisme russe. L'IAAF a confirmé sa décision le mois dernier, à l'exception de celle concernant Darya Klishina. La spécialiste du saut en longueur s'entraînant aux États-Unis, l'IAAF a en effet considéré qu'elle ne pouvait pas bénéficier des structures liées au dopage mises en place en Russie.
La demande d'appel déposée par le Comité olympique russe arguait du fait que les athlètes étaient punis sans avoir échoué à un test antidopage.
La décision du Tribunal basé à Lausanne pourrait influencer celle que doit rendre dans les prochains jours le Comité international olympique (CIO) sur une éventuelle exclusion de l'ensemble des sportifs russes des Jeux de Rio, qui débutent le 5 août.
Avec AFP et Reuters