Pyongyang a procédé au lancement de trois missiles balistiques, dans la nuit de lundi à mardi, selon l'armée sud-coréenne, qui indique que ces missiles ont volé sur une distance suffisante "pour atteindre n'importe quel point de Corée du Sud".
Après plusieurs semaines de tensions, la Corée du Nord a tiré trois missiles balistiques vers la mer du Japon mardi 19 juillet, a indiqué l'armée sud-coréenne.
Ces missiles, lancés entre 5 h 45 (20 h 45 GMT lundi) et 6 h 40 mardi depuis la ville de Hwangju (ouest), ont parcouru une distance d’un demi-millier de kilomètres avant de s’abîmer dans la mer du Japon, a précisé l'état-major interarmées sud-coréen.
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"Les missiles balistiques ont effectué un vol de 500 à 600 km, distance suffisante pour atteindre n'importe quel point de Corée du Sud, y compris Busan", a continué l’armée sud-coréenne dans un communiqué, évoquant la ville portuaire du sud du pays.
L'armée sud-coréenne surveille avec attention les actions de la Corée du Nord, a encore dit l’état-major. Un peu plus tard dans la soirée, le Pentagone a fait savoir que États-Unis allaient porter ces tirs de missiles devant l'ONU. "Nous avons l'intention d'exprimer notre préoccupation aux Nations unies afin de renforcer la détermination internationale à tenir (la Corée du Nord) responsable de ces provocations", a ainsi déclaré le commandant Gary Ross, porte-parole du Pentagone.
Les tensions ne cessent de s’aggraver
Depuis le quatrième essai nucléaire nord-coréen du 6 janvier, suivi le 7 février par un tir de fusée généralement considéré comme un essai de missile balistique déguisé, les tensions ne cessent de s'aggraver dans la péninsule coréenne.
L'armée nord-coréenne a procédé ces derniers mois à plusieurs tirs de missiles balistiques, dont un de moyenne portée en juin, et un autre lancé d'un sous-marin en juillet.
Pyongyang a menacé le 11 juillet de lancer une "action physique" contre un bouclier antimissiles THAAD (Terminal High Altitude Area Defence) américain qui doit être déployé en Corée du Sud et que Séoul juge vital pour sa sécurité nationale.
Washington et Séoul avaient annoncé trois jours plus tôt être parvenus à un accord sur le déploiement du bouclier antimissiles, face à la multiplication des menaces venues de Corée du Nord.
Avec AFP et Reuters