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La cérémonie d'ouverture du dialogue de sortie de crise au Burundi, qui devait avoir lieu ce mardi à Arusha en Tanzanie, a finalement été annulée. Le gouvernement du président Pierre Nkurunziza refuse de s'asseoir avec l'opposition.

La cérémonie d'ouverture du dialogue de sortie de crise au Burundi, qui devait avoir lieu, mardi 12 juillet, à Arusha en Tanzanie, a finalement été annulée. Le gouvernement burundais a dénoncé la présence de figures de l'opposition et de la société civile, selon plusieurs participants. Le gouvernement du président Pierre Nkurunziza a jusqu'à présent refusé de discuter avec ces responsables, qu'il accuse d'être derrière une tentative de putsch en mai 2015 et les violences actuelles.

"Jean Minani, (Pacifique) Nininahazwe et Armel Niyongere sont poursuivis par la justice et ne peuvent être conviés au dialogue", a justifié dans un tweet Willy Nyamitwe, responsable de la communication présidentielle et membre de la délégation du pouvoir. Jean Minani est le président du Cnared, la principale coalition de l'opposition, dont le gouvernement ne veut pas entendre parler. Pacifique Nininahazwe et Armel Niyongere sont deux des principales figures de la société civile à la tête du mouvement "Halte au 3e mandat", à l'origine des manifestations contre la candidature de Pierre Nkurunziza à un troisième mandat, l'an dernier.

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À Arusha, "le gouvernement du Burundi refuse de s'asseoir avec des putschistes présumés", a ajouté dans un tweet Evelyne Butoyi, une sénatrice également membre de la délégation gouvernementale.

Tous les groupes représentés

Organisés par l'ancien président tanzanien Benjamin Mkapa, nommé médiateur par la Communauté des États d'Afrique de l'Est (EAC), ces pourparlers devaient, en théorie, réunir pendant trois jours des représentants du gouvernement, des partis politiques, des confessions religieuses et de la société civile du Burundi. Le pays est plongé depuis plus d'une année dans une profonde crise, née de la décision du président Nkurunziza de briguer un 3e mandat, qui a déjà fait plus de 500 morts et poussé plus de 270 000 burundais à l'exil.

Contrairement au premier round des discussions du 21 au 24 mai à Arusha, où les opposants n'étaient qu'une poignée sur les quelque 90 invités, tous les groupes étaient représentés mardi.

Avec AFP