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Ces deux dernières années, le trafic sur Twitter de l'organisation État islamique aurait baissé de 45 %, affirme la Maison Blanche.

Selon la Maison Blanche, la propagande de l'organisation État islamique aurait faibli durant ces deux dernières années. On ne sait pas exactement comment l'analyse a été conduite (si ce n'est que l'occurence des termes "califat" et "Daesh" a été étudiée), mais il semblerait que la présence du groupe terroriste et de ses sympathisants a chuté de 45 % sur Twitter en 2016 par rapport à 2014.

En effet, les images à la gloire de l'EI circulent un peu moins et les comptes liés à l'organisation État islamique semblent avoir moins de followers qu'auparavant, a estimé le gouvernement américain. Alors qu'en 2014, les comptes affichaient une moyenne de 1 500 followers, ils en ont plutôt autour de 300 aujourd'hui, rapporte l'agence Associated Press.

"Nous constatons une baisse de la présence de l'EI sur les réseaux sociaux", a déclaré Michael Lumpkin, chef du centre qui coordonne l'approche américaine de la lutte contre les messages extrémistes, le Global Engagement Center. 

Alors que l'EI a toujours largement misé sur les réseaux sociaux pour recruter, les gouvernements français et américain ne se sont associés que récemment aux acteurs du numérique pour endiguer la radicalisation en ligne, au lendemain des attentats de janvier 2015. 

Modération de contenu, suppression de compte faisant l'apologie du jihad en Syrie, veille sur les réseaux sociaux : en France, 1 080 contenus illicites (photos, vidéos ou texte) ont été retirés, plus de 60 sites ont été bloqués, 386 sites ont été déréférencés, selon un rapport annuel de la Cnil (Commission nationale informatique et libertés) mis en ligne en mars 2016.

Aux États-Unis, l'administration Obama a surtout planché sur l'utilisation de Twitter, qui a annonce avoir d'ores et déjà suspendu 125 000 comptes liés à l'EI depuis mi-2015. De leur côté, Facebook et Google ont annoncé la mise en place d'un système de suppression automatique des contenus malveillants – comme ils le font déjà avec les contenus protégés par le droit d'auteur, par exemple.

Bien sûr, l'annonce de la baisse du trafic de l'organisation État islamique sur Twitter n'est qu'une donnée parmi d'autres. Prise isolément, elle ne dit pas grand chose et ne suffit pas à tirer de grandes conclusions sur la présence du groupe sur la Toile, surtout lorsque l'on sait que l'organisation utilise également des moyens de communication comme Telegram ou Whatsapp. Reste que sur ces réseaux, les communications chiffrées sont privées, Twitter est donc une meilleure interface pour recruter.

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