logo

La Corée du Nord a procédé samedi au lancement d'un tir de ce qui semble être un missile balistique lancé par sous-marin au large de sa côte orientale. L'armée sud-coréenne affirme que cet essai s'est soldé par un échec.

Nouveau tir de missile, lancé samedi 9 juillet par la Corée du Nord depuis un sous-marin. Mais d’après les premiers éléments réunis par Séoul, cet essai s'est soldé par un échec. Ce tir survient au lendemain des déclarations de Séoul et Washington, qui ont promis de déployer un bouclier anti-missile pour faire face à la menace de Pyongyang. "Le tir, même s'il semble avoir été un échec, inquiète le Japon, la Corée du Sud et les États-Unis sur les progrès considérables que Pyongyang a pu faire", explique Marie Linton, correspondante France 24 à Tokyo.

Condamnation du Japon

Le missile a été tiré vers 11h30 heure de Séoul (02h30 GMT) dans les eaux à l'est de la péninsule de Corée, précise le communiqué de l'armée sud-coréenne. Le missile a sans doute été lancé d'un sous-marin mais paraît avoir échoué à un stade préliminaire, ajoute l'armée sud-coréenne. Selon l'armée américaine, il s'agit d'un KN-11, un engin d'inspiration soviétique.

Le tir constitue une "contestation claire des résolutions du Conseil de sécurité de l'Onu", a réagi le Premier ministre japonais Shinzo Abe, selon l'agence de presse Kyodo. "Nous devons condamner avec force le lancement en travaillant avec la communauté internationale", a-t-il dit à des journalistes, ajoutant que le lancement n'affectait pas sérieusement la sécurité nationale du Japon.

"Déclaration de guerre"

Washington a également déploré ce tir qui vient en "contradiction avec les résolutions du Conseil de sécurité qui interdisent expressément l'emploi par la Corée du Nord de technologies de missiles balistiques", a souligné Gabriel Price, porte-parole du département d'État.

La Corée du Nord a averti jeudi qu'elle préparait une riposte des plus dures à la "déclaration de guerre" des États-Unis, au lendemain de l'adoption par Washington de sanctions contre son dirigeant Kim Jong-un pour "atteintes notoires aux droits de l'homme".

Pyongyang conduit depuis janvier une série de tests militaires, débutés avec son quatrième essai nucléaire, suivi en février du lancement d'un missile de longue portée. En mars, le Conseil de sécurité de l'Onu a imposé de nouvelles sanctions au pays en réponse à ces essais.

Avec Reuters