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Cinq jours après sa mort, le socialiste français Michel Rocard a reçu un double hommage national, jeudi, lors d'une cérémonie officielle aux Invalides, puis au siège du Parti socialiste, à Paris.

Cinq jours après sa mort à 85 ans, l'ancien Premier ministre socialiste Michel Rocard a reçu, jeudi 7 juillet, un triple hommage, qui a débuté dans la matinée dans un temple protestant parisien puis s'est poursuivi par une cérémonie nationale aux Invalides en présence de François Hollande, avant de se terminer au siège du Parti socialiste.

La journée en l'honneur de l'ancien chef du gouvernement de François Mitterrand (1988-1991), qui fut le théoricien de la "deuxième gauche", a débuté par un "culte d'adieu" protestant dans le XVIIe arrondissement de Paris. François Hollande et Manuel Valls y étaient présents afin de saluer celui qui se disait agnostique mais profondément marqué par "l'éthique" du protestantisme.

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Plusieurs personnalités étaient aussi présentes lors de cette cérémonie vibrante, telles que Valéry Giscard d'Estaing, Jean-Marc Ayrault, Pierre Joxe, Roland Dumas, François Bayrou, Bernard Kouchner et Marisol Touraine.

"Un homme de compromis"

Le chef de l'État et le Premier ministre se sont ensuite retrouvés à midi dans la cour d'honneur des Invalides pour un hommage national. François Hollande a salué un homme qui n'a jamais "joué contre sa famille politique même quand il a fallu qu'il s'efface devant François Mitterrand".

Le chef de l'État a également salué un homme de "compromis" et de "dialogue" qui n'a "pas hésité à recourir" au 49-3, tant décrié actuellement, "pour lever les blocages" et à engager, à 28 reprises, la responsabilité de son gouvernement pour faire adopter des textes essentiels", comme la CSG. Une allusion aux critiques de la gauche de la gauche contre l'utilisation du 49-3 pour faire adopter le projet de loi travail par l'Assemblée nationale.

L'ex-secrétaire général de la CFDT, Edmond Maire, a prononcé une allocution, comme le souhaitait Michel Rocard. Les deux hommes étaient de la même génération, pratiquaient parfois la voile ensemble en Bretagne et incarnaient cette "deuxième gauche", acceptant l'économie de marché et prônant la "transformation sociale" par la négociation entre partenaires sociaux.

Avec AFP