Comment les nouvelles technologies influencent-elles l'industrie du cinéma, de la musique ou des jeux vidéo ? Voici 5 tendances innovantes du divertissement made in 2016.
Tout se vit en live
Le soir du dimanche 3 avril, jusqu’à 80 000 internautes suivaient le direct d’un inconnu nommé Rémy Buisine sur Periscope, depuis le mouvement Nuit debout installé place de la République. Ce moment a été un indicateur fort que le live streaming est clairement le futur. Et Periscope, propriété de Twitter, n’est pas seul dans le live game.
De toutes les plateformes qui proposent de faire du direct, Facebook est celle qui prend le plus de terrain. Déployé à tous les utilisateurs en avril 2016, Facebook Live est désormais utilisé par des médias (Mashable FR compris), des personnalités ou encore des influenceurs.
Au VidCon, YouTube a annoncé en bon dernier son passage à la diffusion en direct, rendant possible le live depuis l’application mobile.
Parmi les petits nouveaux du streaming en un clic, on peut aussi compter sur l’appli StreamUp créée par les studios Maker et Will Keenan – un ancien d’Endemol USA – qui diffuse notamment des shows en direct, ou encore YouNow, qui s’est également mis à la production de contenus originaux.
Faites comme Snapchat
Il va falloir compter encore plus sur les filtres pour le visage.
Snapchat est devenu la plateforme où tous les adolescents et les stars s’amusent avec leur tête à coup de filtre panda, couronne de fleur ou vomi d’arc-en-ciel. Mais d’autres boîtes aussi ont capté l’élan du face tracking et veulent attirer les jeunes utilisateurs.
Au VidCon, AOL a lancé Switch, qui permet à ses abonnés de faire un face swap de leur visage avec un tas de contenus différents parmi lesquels des avatars en 3D ou des masques.
Le même jour, Facebook a annoncé que les utilisateurs des filtres de l’appli MSQRD rachetée par Mark Zuckerberg pourraient faire du direct sur Facebook avec leurs masques.
Le retour de la SVOD
Il y a quelques temps encore, on pensait que le streaming et le téléchargement illégaux auraient raison des plateformes de VOD payantes. On s’était trompés.
De la plateforme LOL de Kevin Hart avec Lionsgate au lancement récent de BET Play, il semble que tout le monde peut lancer son service de streaming payant ces temps-ci.
Aujourd’hui, Netflix, Amazon et Hulu sont clairement les trois géants du secteur. YouTube Red compte sur ses contenus originaux pour les rattraper. Et d’autres continuent d’essayer d’attirer leurs audiences de niche.
En France, le co-fondateur de Deezer Daniel Marhely et l’ancien directeur de Canalplay Patrick Holzman ont créé la société Blackpills, dans laquelle Xavier Niel a investi 5 millions d’euros. Une plateforme de vidéos pour mobiles – payante ou non, on ne le sait pas encore – pour laquelle Luc Besson serait en train d’écrire une série de 10 épisodes de 10 minutes baptisée 'Killer’s School', d’après les informations du magazine américain Variety.
Les influenceurs sortent du Web
Les stars du Web sont les stars du divertissement de demain.
En France, des Youtubeurs comme Norman ou le Woop Gang ont vite quitté le petit écran pour débarquer IRL sur les scènes des théâtres. La jeune EnjoyPhoenix a, elle, rejoint le casting de la dernière saison de "Danse avec les stars" sur TF1 avant de décrocher la présentation d’une émission sur Disney Channel. Quant aux humoristes Jérémy Nadeau et Patrick Mendy, ils ont prêté leur voix à Bebop et Rocksteady pour la VF du blockbuster "Ninja Turtles 2".
La tendance est la même aux États-Unis. Il y a quelques semaines, le géant Netflix annonçait par exemple qu’il allait produire un show de télé-réalité sur la vie de Cameron Dallas, jeune star de Vine et YouTube. La plateforme Hulu a de son côté acquis les droits de diffusion de la série d’horreur "Freakish" de la chaîne YouTube Awesomeness TV.
Jamais sans la réalité virtuelle
En 2016, le monde du divertissement ne se passe plus de réalité virtuelle. Les gamers attendent avec impatience la sortie du casque Playstation VR attendu à l’automne que Mashable FR s’est amusé à tester au salon VivaTech.
Le futur du cinéma se conjuguera aussi en 360. Au festival de Cannes cette année, la réalité virtuelle intéressait et agitait. James Knight, producteur des images en motion capture pour "Avatar", confiait avoir rencontré sur la Croisette "les plus gros studios de production parce qu’ils s’intéressent à la réalité virtuelle". À Paris, une première salle de cinéma en réalité virtuelle a ouvert ses portes en mai dernier.
quicksand by björk .
the first-ever live 360° virtual reality music video . pic.twitter.com/CpB4KP6bUp
— v u l n i c u r a (@vulnicurasus) 28 juin 2016
La musique n’y échappe pas non plus. Il y a quelques jours à Tokyo, Björk donnait un concert exceptionnel depuis le musée Miraikan diffusé en live stream en réalité virtuelle sur YouTube et filmé à 360°. Avant elle, le festival Coachella avait proposé une application en VR pour vivre les concerts et leurs coulisses comme si vous y étiez. Aux États-Unis, Universal Music Group et IHeartMedia ont signé un partenariat pour créer une série de 4 concerts en réalité virtuelle en 2016 – présentés au iHeartRadio Theater de Los Angeles dans les mois à venir – et le producteur de concerts Live Nation s’est associé avec la start-up NextVR.
Notre bonne vieille télévision n'est pas épargnée, même si elle n’en est qu’à ses balbutiements. Mais pendant l’Euro 2016, la chaîne M6 a impressionné les médias français et internationaux avec un dispositif innovant faisant apparaître des sortes d’hologrammes de joueurs sur son plateau par un principe de réalité augmentée.
– Inspiré de l'article de Saba Hamedy sur Mashable.com.
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