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À Paris, la Marche des fiertés LGBT sous haute sécurité

La Gay Pride se tenait samedi à Paris. Un dispositif de sécurité exceptionnel a été déployé trois semaines après l’attaque jihadiste qui a ciblé un club gay d’Orlando, en Floride.

La "Marche des fiertés" LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres) a rassemblé des milliers de personnes samedi 2 juillet à Paris. Cet événement était encadré cette année par un important dispositif de sécurité trois semaines après l'attaque jihadiste dans un club gay d'Orlando, aux États-Unis, qui a fait 42 morts.

Le cortège, fort de plusieurs dizaines de chars et ouvert par des motards arborant des drapeaux arc-en-ciel, s'est élancé au son de la musique techno vers 15 heures sur les quais de la Seine, à proximité du Louvre, pour rejoindre la place de la Bastille.

Près d'un millier de policiers et gendarmes ont été mobilisés pour sécuriser le parcours, raccourci de deux kilomètres par rapport aux 4,6 kilomètres initialement prévus.

"Trois semaines après l'attaque LGBT-phobe et raciste d'Orlando, marcher est un acte de résistance. Nous ne devons pas céder à la peur. Nous avons plus que jamais besoin de réaffirmer notre visibilité et notre fierté dans les rues", a lancé avant le départ Amandine Miguel, porte-parole de l'association Inter-LGBT, organisatrice de la marche.

"Promesses non tenues" de François Hollande

Plusieurs personnalités politiques ont pris part à la marche, comme la ministre de la Culture, Audrey Azoulay, le député socialiste, Benoît Hamon, la députée EELV, Cécile Duflot, la maire (PS) de Paris, Anne Hidalgo et le candidat à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon.

"Notre ville sera toujours un rempart face à l'homophobie car l'ouverture à l'autre et la tolérance font partie de son ADN", a affirmé samedi la maire de Paris dans une interview au magazine Têtu.

Cette dernière Gay Pride avant l'élection présidentielle vise également à rappeler à François Hollande ses "promesses non tenues", malgré l'ouverture du mariage aux couples homosexuels, selon l'Inter-LGBT. La procréation médicalement assistée est ainsi toujours fermée aux femmes seules ou en couple avec une femme, dénonce l'association.

Avec AFP