Les Australiens ont voté pour des élections anticipées convoquées par le Premier ministre Malcolm Turnbull qui espère obtenir une majorité stable. Les premiers résultats font cependant état d'une progression de l'opposition travailliste.
Les Australiens ont voté samedi 2 juillet pour un scrutin législatif dont l'issue s'annonce serrée, dans cet immense pays soumis ces dernières années à une valse des Premiers ministres. Quelque 15,6 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes pour désigner 150 membres de la Chambre des représentants et 76 sénateurs.
Ces élections ont été convoquées par le chef du gouvernement libéral-conservateur Malcolm Turnbull, 61 ans, qui espérait ainsi obtenir une majorité stable. Il avait déclenché le scrutin en mai après avoir dissous les deux chambres du Parlement, fustigeant l'intransigeance des sénateurs indépendants qui bloquaient son programme de réformes.
Au terme d'une campagne insipide, M. Turnbull a joué sur le choc provoqué par la décision des Britanniques de quitter l'Union européenne pour jouer la carte de la stabilité économique alors que les principaux médias australiens se sont rangés sous sa bannière.
Le Labour progresse
Mais son pari pourrait bien se retourner contre lui car les premiers résultats font état d'une progression de l'opposition travailliste. La commission électorale australienne a fait état d'un basculement de 3 % au profit du Labour, après dépouillement de 20 % des bulletins de vote.
Selon ses projections, la coalition libérale-conservatrice récolterait 63 sièges et les travaillistes 62 à la Chambre des représentants, qui compte 150 membres dont un certain nombre d'élus de petits partis ou d'indépendants. Le Parti travailliste aurait besoin que 4 % de l'électorat bascule en sa faveur au niveau national pour reprendre le pouvoir. Un pourcentage moindre mais important suffirait cependant pour que la coalition soit contrainte de gouverner en minorité au Parlement.
Avec AFP et Reuters