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Vidéo : le gouvernement libyen pourrait reprendre Syrte

Depuis plus d'un mois, les forces gouvernementales libyennes s'emploient à reprendre le contrôle de Syrte, fief des jihadistes du groupe État islamique. Nos reporters se sont rendus à Misrata, ville de l'Ouest d'où sont menées les opérations.

L'étau se resserre sur Syrte, le fief de l'organisation État islamique (EI) en Libye. Depuis mai, les forces du gouvernement d’union nationale (GNA), loyales au nouveau Premier ministre Fayez al-Sarraj, combattent les jihadistes qui contrôlent toujours le centre-ville.

Les "brigades" pro-GNA sont composées de milices issues des villes de l'ouest qui s'étaient illustrées durant la révolte ayant conduit à la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. C’est depuis Misrata, à 250 km de Syrte, que les opérations sont dirigées. Mais aussi que les blessés sont soignés. Depuis le début des combats en mai, les urgences sont débordées. "Trente-cinq blessés ont été ramenés du front aujourd'hui. Il y a différents types de blessures. Le problème, c'est que nous avons une capacité limitée", rapporte le docteur Ali, chirurgien.

Des combattants jeunes

Les forces loyales au nouveau régime libyen sont en surnombre et ont à peine une vingtaine d'années. "J'ai été blessé dans les combats près du port, j'ai été touché par deux éclats de mortier, au bras droit et au bassin. Mais, Dieu merci, je suis vivant...", témoigne Ramzi Mouftar, membre d'une brigade de Misrata. "Avec l'aide de Dieu je me remettrai debout et je retournerai au front pour combattre. Nous avançons, que Dieu nous donne la victoire...", espère Ahmed al-Shabah, soldat de l'armée libyenne.

Encerclé dans le centre-ville de Syrte, le groupe EI a lui aussi subi de très lourdes pertes. Pour l'armée régulière, qui coordonne l'offensive contre les jihadistes, la victoire est imminente. "Nous resserrons l'étau un peu plus chaque jour autour de notre ennemi Daech [autre acronyme pour l’EI]. Nous avons appelé les civils à quitter Syrte dans les vingt jours. S'ils ne le font pas, ils seront considérés comme des membres de Daech", explique le général Mohammed al-Ghasri, porte-parole de l'opération.

Depuis le début de l'offensive, près de 200 membres des forces loyales au GNA ont été tués et des centaines blessés, selon des sources médicales. Le bilan global des pertes jihadistes n'est pas connu.