Le gouvernement colombien et les Farc se sont entendus mercredi sur les modalités d'un accord de paix. La signature du texte, qui mettra fin à un demi-siècle de conflit, doit avoir lieu jeudi à la Havane en présence de Ban Ki-Moon.
Le gouvernement colombien et la guérilla des Farc ont annoncé mercredi 22 juin avoir conclu un accord historique sur un cessez-le-feu définitif qui ouvre la voie à la signature prochaine d'un accord de paix après plus d'un demi-siècle de conflit. La date d'entrée en vigueur de l’accord n'a pas encore été précisée.
Le texte sera formellement signé jeudi par le président Juan Manuel Santos et le chef des Farc, Rodrigo Londono, plus connu sous son nom de guerre Timochenko. Le secrétaire général des Nations-Unies, Ban Ki-moon, et la présidente chilienne, Michelle Bachelet, assisteront à la cérémonie.
La démobilisation des Farc débutera après le règlement définitif du conflit, tout comme le cessez-le-feu.
"Le dernier jour de la guerre"
"Afin que l'horrible nuit prenne fin et que le chemin vers la paix et l'espoir s'ouvre. Nous annoncerons le jeudi 23 juin dernier jour de la guerre", a tweeté le négociateur des Farc, Luis Antonio Losada, plus connu sous le nom de Carlos Lozada. Dans un second tweet il évoque "une proposition pour un accord sur un cessez-le-feu, la fin des hostilités et le dépôt des armes".
Le président colombien Juan Manuel Santos a promis lundi que les négociations, entamées il y a plus de trois ans s'achèveraient d'ici au 20 juillet et que le règlement définitif du conflit ferait l'objet d'un référendum.
Supervision de l’ONU
En un demi-siècle d’existence, le conflit colombien a fait près de 260 000 morts, 45 000 disparus et 6,6 millions de déplacés, selon les chiffres officiels.
"L'ONU est prête à faire tout son possible pour renforcer le processus de paix en cours", a affirmé le porte-parole adjoint de l'ONU Farhan Haq. "Il s'agit sans nul doute d'un pas en avant historique", a estimé l'ambassadeur français à l'ONU François Delattre. Une fois l'accord de paix signé, une mission politique de l'ONU doit en assurer le suivi, avec à sa tête le diplomate français Jean Arnault.
Les Nations-Unies avaient accepté en janvier de superviser le règlement final du conflit entre le gouvernement colombien et les Farc. Une résolution du Conseil de sécurité adoptée à l'unanimité avait ordonné l'établissement d'une "mission politique", à la demande des deux camps, avec des observateurs internationaux chargés de surveiller notamment le désarmement de la guérilla.
Avec AFP et Reuters