Sony, Microsoft et Ubisoft ont levé le voile sur leurs prochains jeux vidéo lors du salon de l’E3, à Los Angeles. La tendance est aux grosses productions formatées pour les succès commerciaux. Sans oublier la réalité virtuelle.
Des wouah, des applaudissements et des moues dubitatives. Les présentations respectives des trois monstres sacrés du jeu vidéo - Xbox, Ubisoft et Sony - ont déclenché, lundi 13 juin, leur habituel lot de réactions lors des festivités de l’E3, le plus important salon du jeu vidéo au monde, qui se tient actuellement à Los Angeles.
L’impression générale est que ces géants du jeu ont misé sur des valeures sûres tout en préparant doucement le passage à la prochaine génération de consoles de jeu. Il a en effet beaucoup été question de grosses productions, des suites de suite de franchises qui ont prouvé leur efficacité commerciale et de quelques innovations technologiques, comme la réalité virtuelle, censées faire le bonheur des joueurs dans un futur plus ou moins proche. Retour sur les principales annonces des poids lourds du secteur.
• Xbox : deux consoles sinon rien
Faites votre choix : les joueurs qui aiment les consoles en format mini, toutes de blanc vêtues et qui regardent à la dépense pourront, dès cet été, s’acheter une Xbox One S, dévoilée lors de la présentation des nouveautés de Microsoft à l’E3 de Los Angeles, lundi 13 juin. Elle n’a rien à envier, côté puissance, à la Xbox One traditionnelle, mais ne coûtera que 299 euros (contre près de 400 euros pour la version actuelle).
Une heure et demie de conférence plus tard, le constructeur américain confirmait la sortie pour 2017 du grand frère de la gamme des Xbox One, baptisé Project Scorpio. Dopée en pixels, en puissance et prête, paraît-il, pour la réalité virtuelle, cette console devrait être bien plus onéreuse. Mais Microsoft n’a pas précisé le prix et en dira probablement plus lors de l’E3 2017.
• Ubisoft, 30 ans sinon rien
Yves Guillemot, le PDG d’Ubisoft, était tout ému : il est venu à cet E3 pour célébrer les 30 ans d’existence du fleuron français du jeu vidéo qu’il a fondé en 1986 à Carentoir, en Bretagne.
Un groupe qui, rappelons-le, est dans le viseur de Vincent Bolloré et de Vivendi. Mais de cette bataille de Bretons, il n’a pas été question lors de la conférence. Ubisoft a préféré se concentrer sur son avenir vidéoludique qu’économique.
Sur ce plan, le bilan de la présentation des nouveautés est mitigé. On a pu constater que certains jeux, déjà dévoilés l’an dernier, étaient presque finalisés (For Honor et Ghost Recon Wildlands) et que l’acteur américain Michael Fassbender prenait son rôle d’assassin très au sérieux dans la déclinaison cinématographique du jeu Assassins Creed.
Il a d’ailleurs beaucoup été question de grand écran durant cette conférence, puisqu’Ubisoft a révélé un partenariat avec Sony pour porter son jeu de hackers au grand cœur, Watch Dog, au cinéma. Mais ce n’est pas cela qui va étancher la soif de pixels des joueurs. Pour ce faire, le groupe français a mis en avant un Star Trek en réalité virtuelle, un nouveau jeu très déjanté tiré du dessin animé South Park, et une simulation de sport extrême dans les Alpes, appelée Steep.
• Sony, de la réalité virtuelle sinon rien
À l’applaudimètre, Sony a remporté la mise avec ses nouveautés pour la Playstation 4. C’est à un rythme effréné que le constructeur japonais a multiplié les annonces afin de prouver qu’il ne comptait pas se reposer sur les lauriers de ses 40 millions de consoles PS4 vendus dans le monde.
Mais c’est surtout l’acteur du secteur qui mise le plus sur la réalité virtuelle. Normal : Sony a conçu un casque maison et va le commercialiser pour 399 euros dès cet automne. Une cinquantaine de jeux devraient être disponibles au lancement de cet accessoire. Une manière de répondre à son principal concurrent - la Xbox de Microsoft - qu’il n’est pas nécessaire d’attendre 2017 (sortie de la console prête pour la réalité virtuelle du géant américain) pour jouer avec cette nouvelle technologie. Reste à savoir si l’expérience de réalité virtuelle sera satisfaisante sur Playstation 4, une console qui n’a pas été conçue à l’origine pour supporter cette technologie, très gourmande en puissance. Sony assure que oui, Microsoft n’y croit pas.