Ce lundi à 21heures, sur la pelouse du Stade de Lyon, la Belgique et l’Italie (groupe E), deux grandes nations du football européen, entrent en scène pour disputer la première affiche de prestige de cet Euro-2016.

Les Diables rouges et leur génération dorée font partie des grands favoris de la compétition, tandis que la Squadra Azzura, minée par des forfaits en cascade, n’est jamais aussi dangereuse que lorsqu’on la dit affaiblie. Très attendu, le choc de ce soir va opposer deux styles diamétralement opposés : celui des Belges, résolument tourné vers l’attaque, et celui des Transalpins, basé sur la rigueur tactique et la solidité défensive.

Le duel s’annonce épique entre les flèches offensives belges, Hazard, De Bryne, et le buteur en série, Lukaku, confrontés au trio défensif axial qui fait le bonheur de la Juventus depuis plusieurs saisons : Barzagli, Bonucci et Chiellini. Sans oublier l’inamovible Buffon, toujours aussi décisif et rassurant à 38 ans, et qui compte parmi les meilleurs gardiens du monde depuis plus d’une décennie.

La clé du match se trouve au milieu de terrain, où, privés de nombreux joueurs clés dans cette zone (Verratti, Montolivo, Marchisio…) et orpheline de son génie Pirlo, les Italiens auront fort à faire pour empêcher les rampes de lancements belges de sévir. Et les duels s’annoncent âpres et sans concession entre les gladiateurs belges Nainggolan, Witsel et Fellaini, et leurs rivaux d’un soir, Parolo, Giaccherini et De Rossi.

Une attaque italienne inconstante

Concernant l’animation offensive de l’Italie, le sélectionneur Conte, toujours fidèle à son 5-3-2, est un pragmatique. Il n’ignore pas que la Squadra Azzura ne compte aucun joueur de classe mondiale. Finie l’époque bénie des Vialli, Baggio, Del Piero, Totti et Vieri. Pour défier une défense belge remaniée en l’absence de son leader Kompany, et tromper la vigilance de Courtois, l’infranchissable portier belge, l’ancien entraîneur de la Juve devra choisir parmi les Eder, El-Shaarawy, Pellè, Immobile et Zaza. Tous aussi talentueux qu’inconstants.

La lumière pourrait venir du polyvalent Candreva, capable d’occuper tous les postes du flanc droit et de placer des centres chirurgicaux. Redoutable sur coup-franc et adroit devant le but, le joueur de la Lazio a l’occasion de briller devant les yeux de toute l’Europe.

De son côté, Wilmots, le sélectionneur des Diables rouges, a plus de certitudes. La dernière fois que les deux équipes se sont affrontées, lors d’un amical en novembre 2015, les Belges s’étaient imposés à domicile par 3 buts à 1.

Et si l’un de ses titulaires se montre défaillant ce soir, il peut toujours compter sur un banc impressionnant avec, au milieu la solution Dembélé, l’homme à tout faire de Tottenham, et devant sur Carrasco et Mertens, deux dynamiteurs professionnels de défense capables de faire basculer un match à chaque instant.

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