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Le ministre brésilien de la Transparence, Fabiano Silveira, a démissionné lundi après la divulgation d'un enregistrement audio dans lequel il critiquait l'enquête sur le scandale de corruption Petrobras.

Le scandale Petrobras continue de faire des remous au Brésil. Le ministre de la Transparence, Fabiano Silveira, a démissionné lundi 30 mai après la divulgation d'un enregistrement audio dans lequel il critiquait l'enquête sur le scandale de corruption Petrobras.

C'est le deuxième ministre à quitter le gouvernement intérimaire brésilien en une semaine. Le 23 mai, le ministre de la Planification, Romero Juca, s'était mis "en réserve" de ses fonctions après la révélation d'une conversation dans laquelle il se prononçait pour la fin de l'enquête sur le scandale Petrobras, dans lequel il est lui-même mis en cause. On avait appris le lendemain qu'il avait été limogé.

Dans l'enregistrement révélé par la télévision Globo dans la nuit de dimanche à lundi, on entend Fabiano Silveira discuter de la grande opération anti-corruption qui a mis au jour le vaste scandale de corruption lié au groupe pétrolier public Petrobras.

Ses interlocuteurs sont Renan Calheiros, président du Sénat, et Sergio Machado, ex-président de Transpetro, une filiale de Petrobras. Tous deux sont l'objet d'investigations dans le cadre du scandale Petrobras. La conversation date du mois de mars, alors que Fabiano Silveira était membre du Conseil national de la justice. Il assurait que le parquet était "perdu" dans l'affaire Petrobras et conseillait Sergio Machado pour faire face à sa procédure.

Dans sa lettre de démission, publiée dans la presse brésilienne, Fabiano Silveira explique que les propos tenus "étaient des commentaires d'ordre général et de simples opinions, amplifiés par le climat d'exaspération politique que nous constatons tous".

Lundi, des fonctionnaires de son ministère, créé par le président brésilien par intérim Michel Temer pour lutter contre la corruption, avaient réclamé le départ de Fabiano Silveira, soutenus par l'ONG Transparency International.

Le vice-président Michel Temer, du parti centriste PMDB, assume l'intérim de la présidence depuis le 12 mai, après que le Sénat a écarté du pouvoir Dilma Rousseff, accusée par l'opposition de maquillage des comptes publics. Elle a été mise à l'écart pour six mois au maximum en attendant un jugement final sur la procédure de destitution engagée contre elle.

Avec AFP