Chaque semaine, les médias américains égrènent de nouveaux noms pour les potentiels partenaires du candidat républicain Donald Trump à la Maison Blanche. Le milliardaire hésite entre une nomination médiatique et un allié qui comblerait ses failles.
La course aux primaires américaines n’est pas officiellement terminée que déjà les regards se tournent vers le futur partenaire du locataire de la Maison Blanche. Qui figure dans les petits papiers de Donald Trump et Hillary Clinton ? France 24 prend les paris.
- Un ancien concurrent ?
Les noms de Ted Cruz, Marco Rubio, Ben Carson, John Kasich, Scott Walker ou encore Chris Christie, tous d’anciens candidats aux primaires républicaines, circulent régulièrement dans les médias américains. Mais pour le politologue Larry Sabato, c’est peu probable, surtout pour les deux premiers, à peine remis de leur défaite amère face à Donald Trump. D’autant plus qu’ils n’ont pas abandonné l’idée de faire campagne en 2020. John Kasich et Scott Walker, plus modérés, pourraient toutefois contribuer à améliorer l'unité du parti. De plus, ils sont tous les deux à la tête d’États du Midwest où Donald Trump a fait de mauvais scores pendant les primaires.
- Bob Corker, l’homme de la situation ?
Depuis que le sénateur du Tennessee a rencontré Donald Trump lundi 23 mai, on ne parle plus que de lui. Pour de nombreux sénateurs républicains, Bob Corker est l’homme de la situation. Sa carrière et ses relations à Washington pourraient lui permettre d’aider Trump à faire voter ses lois. Il apporterait aussi son expérience en matière de politique extérieure à un Donald Trump jusqu’ici raillé sur le sujet, puisqu’il siège à la commission Relations internationales du Sénat. Pour le moment, l’intéressé n’a ni démenti ni confirmé si son nom est sur la short-list.
Without leverage on the Assad regime, we have little ability to influence a diplomatic solution to the war in Syria. https://t.co/pWIrDJG7O2
— Senator Bob Corker (@SenBobCorker) 17 mai 2016- Newt Gingrich, le "chien d’attaque" ?
Ancien speaker à la Chambre des représentants, Newt Gingrinch est un opposant de longue date à Hillary Clinton, au style bruyant. "À côté, Trump aura l’air fade", raille Larry Sabato. Il n'hésite pas à soutenir le candidat Trump à la télévision.
.@realDonaldTrump's #SCOTUS list isn't just great, it creates a much-needed revolution in American jurisprudence pic.twitter.com/4zvx0oObCN
— Newt Gingrich (@newtgingrich) 24 mai 2016Parmi ses points faibles, une casserole : il a été publiquement dénoncé dans le passé pour infidélité envers sa femme. Selon certains analystes, cela pourrait lui jouer des tours au sein de l'électorat féminin.
- Une femme ? Joni Ernst
Certains ont évoqué le nom de Sarah Palin il y a quelques mois. L’hypothèse semble quasiment irréalisable. Une autre femme, en revanche, pourrait intéresser Donald Trump : Joni Ernst, sénatrice de l’Iowa, très populaire et conservatrice. De quoi créer un vrai coup médiatique. Elle a fait parler d’elle pendant les mid-terms de 2014 avec un clip de campagne pour le moins audacieux, expliquant qu’une fois à Washington, elle se servirait de son expérience agricole en matière de castration des porcs…
Une femme au fort caractère sur le ticket de Trump pourrait l’aider à casser son image de misogyne et à rattraper ses scores catastrophiques auprès des électrices. Parmi les points faibles de cette sénatrice, son manque d’expérience politique – elle est élue depuis seulement 2011.
- Jeff Sessions, le double de Donald Trump ?
Le sénateur de l’Alabama a été le premier à soutenir Donald Trump, et cela mérite peut-être une récompense. De plus, il est membre de la commission des services armés et partage les positions de Trump sur l’immigration. De quoi doubler l’excitation des partisans de Trump, analyse Larry Sabato.
Jeff Sessions may be soft-spoken, but this man is a political eagle. Look at the eyes... pic.twitter.com/lcpeoXpmv3
— Bill Mitchell (@mitchellvii) 22 mai 2016