Pour la troisième fois, le Parlement a adopté jeudi, par un vote de l'Assemblée, une prolongation de l'état d'urgence post-attentats, jusqu'à fin juillet, pour assurer la sécurité de l'Euro-2016 et du Tour de France cycliste.
Le Parlement français a adopté définitivement jeudi 19 mai le projet de loi qui prolonge une nouvelle fois l'état d'urgence pour une durée de deux mois, soit jusqu'au 26 juillet, afin de couvrir l'Euro et le Tour de France.
"L'organisation, cet été, de l'Euro-2016 et du Tour de France nous impose de faire preuve d'une vigilance redoublée. Ces événements populaires et d'ampleur internationale constituent en effet des cibles potentielles pour les terroristes", a indiqué le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.
L'état d'urgence, instauré par François Hollande après les attentats du 13 novembre, avait déjà été prorogé de trois mois par le Parlement en novembre, puis encore en février. "À l'heure actuelle, la menace terroriste demeure à un niveau élevé et la France représente une cible", a plaidé Bernard Cazeneuve.
"Une banalisation de l'état d'exception"
Si la droite a voté pour, elle a cependant déploré, par la voix d'Eric Ciotti, un "état d'urgence au rabais" puisque la prolongation ne prévoira plus de recours aux perquisitions administratives et durera deux mois, là où le groupe Les Républicains en aurait souhaité six. Largement utilisées après les attentats de Paris et Saint-Denis, les perquisitions administratives "ne présentent plus le même intérêt opérationnel" désormais, selon le ministre.
Les députés Front de gauche et une majorité des écologistes ont voté contre "une banalisation de l'état d'exception", selon la formule du communiste André Chassaigne, et "un dispositif de maintien de l'ordre" pour l'écologiste Sergio Coronado.
Avec AFP et Reuters