Les discussions entre Russes et Occidentaux pour le renouvellement de la mission de l'ONU en Abkhazie, qui s'achève lundi, sont toujours dans l'impasse. Les Nations unies redoutent un retour de l'instabilité dans la province.
REUTERS - Le départ des observateurs de l'Onu en Abkhazie nuirait à la stabilité de la province séparatiste de Géorgie et à la sécurité de ses habitants d'origine géorgienne, a averti vendredi le chef de cette mission dont le mandat expire le 15 juin.
Russes et Occidentaux sont pour le moment divisés sur la formulation de la résolution du Conseil de sécurité nécessaire à son renouvellement.
Les premiers exigent qu'elle mentionne l'indépendance autoproclamée de la province, reconnue par Moscou et assurée par les forces russes depuis le bref conflit d'août dernier en Ossétie du Sud.
La Géorgie, les Etats-Unis et les pays européens représentés au Conseil de sécurité souhaitent pour leur part que le document réaffirme la souveraineté de Tbilissi en Abkhazie.
Faute du renouvellement de la mission d'observation, "on finira dans une situation où il n'y aura plus de dispositif de sécurité, plus d'observateurs et donc dans une situation où la stabilité sera moins garantie qu'actuellement", a fait valoir le chef de cette mission, Johan Verbeke.
"On laisserait la population livrée à elle-même. Elle doit y rester (...) mais il n'y aurait pas de présence internationale sur laquelle elle pourrait compter pour assurer le minimum nécessaire pour vivre normalement", a ajouté le diplomate belge, interrogé par Reuters à Tbillissi.
La population géorgienne d'Abkhazie se dit victime de discriminations et juge que l'insécurité a progressé depuis les combats de l'été dernier.