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"Kim Kardashian, l'infiltrée"

Au menu de cette revue de presse internationale, mardi 17 mai, la décision de la communauté internationale de livrer des armes au gouvernement d’union nationale libyen, le sort des réfugiés syriens en Turquie, une opération anti-mannequins en Iran. Et le vrai rôle vrai de Kim Kardashian.

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On commence cette revue de presse avec la décision de la communauté internationale de livrer des armes au gouvernement d’union nationale libyen pour lutter contre la menace djihadiste.
D’après le Corriere della Sera, cette décision a été prise, hier, à l’issue de la réunion des cinq membres du Conseil de sécurité, et par une quinzaine d’autres Etats, dont les pays voisins de la Libye, qui ont dit vouloir soutenir «totalement» les efforts du nouveau gouvernement libyen. Celui-ci devrait donc demander la levée de l’embargo de l’ONU sur les ventes d’armes – un embargo, imposé au début de la révolte contre le régime de Kadhafi, et qui sera maintenu et même renforcé pour les factions rivales au gouvernement de Tripoli, selon cet accord. Ses signataires seront-ils vraiment en mesure, sur le terrain, de séparer le bon grain de l’ivraie, de contrôler ces livraisons d’armes et éviter qu’elles ne tombent entre les mains des djihadites, du groupe Etat islamique en particulier? C’est bien sûr toute la question, et à en croire El Watan, la tâche s’annonce tout sauf aisée. D’après le quotidien algérien, le pouvoir réel du président du Conseil Présidentiel du Gouvernement de Salut national libyen, Faiez Al -Sarraj, «n’évolue pas sur le terrain». Le quotidien évoque un «isolement politique» de mauvais augure pour la bonne application de l’accord conclu hier. «La situation libyenne est toujours très compliquée et Al Sarraj ne parvient (toujours) pas à tracer son chemin», prévient El Watan.
La déstabilisation de la Libye qui a aggravé la crise des migrants, objet d’un autre accord, conclu cette fois entre l’Union européenne et la Turquie. Le marché conclu entre l’UE et Ankara prévoit notamment le renvoi en Turquie des réfugiés syriens arrivés en Grèce. D’après The Guardian, les premières expulsions ont eu lieu il y a maintenant trois semaines, et les premiers témoignages recueillis ne laisseraient rien présager de bon. Selon une douzaine de réfugiés, interrogés au téléphone par le journal, les conditions d’accueil en Turquie seraient extrêmement précaires, et les possibilités d’obtenir une aide juridique totalement nulles – une réfugiée aurait même assuré au Guardian préférer retourner en Syrie, car selon elle, «une zone de guerre est préférable aux centres de détention grecs et turcs». Une critique adressée à la Turquie, mais aussi  à l’Europe et qui apportera, sans doute, encore un peu d’eau au moulin de Recep Tayip Erdogan. D’après The Independent, le président turc a attaqué l’UE et les pays occidentaux en déclarant, vendredi dernier, que ces derniers «prennent plus soin des homosexuels et des animaux que des réfugiés syriens». «Honte à ceux qui ne montrent aucune compassion aux femmes et aux enfants qui leur viennent pour aide». «Honte à ceux qui protègent les dauphins et les tortues de mer et ignorent 23 millions de Syriens», a-t-il ajouté, avant d’assurer que l’attitude de l’Occident lui rappelait «l’occupation et l’esclavage».
Les valeurs et le mode de vie occidentaux sont aussi régulièrement dénoncés par la République islamique d’Iran. D’après The Huffington Post, le régime a annoncé dimanche avoir lancé depuis 2013 une grande opération contre ce qu’il appelle «la culture contre-islamique», une opération contre les mannequins et le milieu de la mode, nommée  «Araignée II» qui aurait conduit à la mise en cause de 170  personnes, 59 photographes et maquilleurs et 58 mannequins, identifiés notamment sur Facebook et Instagram. Cette annonce a été accompagnée d'une émission en direct, selon The Huffington Post, qui raconte qu’une mannequin iranienne, Elham Arab, y est apparue expliquant «volontairement» qu'elle regrettait la publication sur les réseaux sociaux des photos sur lesquelles elle apparaissait  non voilée, conseillant aux Iraniennes de ne pas commettre la même «erreur». D’après le site iranien basé à Londres Iranwire, Téhéran dit voir dans le phénomène du mannequinat la main des puissances étrangères, qui chercheraient à imposer leur culture à l’Iran, notamment via Instagram, dont l’une des vedettes, la star de la télé-réalité Kim Kardashian, serait une sorte de super-agent promotionnel. Une infiltrée, en somme.
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