Dans son édition de lundi, le quotidien français Les Échos annonce que la France s'apprête à consacrer 3,5 milliards d'euros de plus à sa politique de relance économique. Il évoque aussi la suppression de 34 000 postes de fonctionnaires.
REUTERS - La France va consacrer 3,5 milliards d'euros supplémentaires dans le budget 2010 au plan de relance contre la crise, écrivent Les Echos dans leur édition de lundi.
Selon le quotidien économique, les lettres plafonds envoyées par Matignon ce week-end aux ministères font peu évoluer, voire diminuer en termes réels, les budgets de la plupart d'entre eux.
Elles confirment la suppression de 34.000 postes dans la fonction publique et prévoient une hausse des dépenses limitée à l'inflation, soit 1,2% hors plan de relance.
Toujours selon le quotidien économique, la prévision de déficit de l'Etat pour 2009 va être de nouveau revue à la hausse en raison de l'effondrement de l'impôt sur les sociétés de la TVA.
La crise devrait également fortement amputer les revenus de l'Impôt de solidarité sur la fortune (ISF).
Vendredi, le ministère du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique a annoncé que le déficit du budget de l'Etat en exécution était de 71,9 milliards d'euros à la fin du mois d'avril, contre 45,0 milliards à la même date en 2008.
Le projet de loi de finance rectificative pour 2009, adopté en avril par le Parlement, prévoit un déficit record de 104 milliards d'euros cette année.
Le gouvernement a officialisé cette semaine sa nouvelle prévision d'une croissance de -3% cette année, au lieu de -1,5% précédemment, ce qui entraînera mécaniquement une baisse des recettes.
Les prévisions pour le budget seront discutées à l'occasion du débat d'orientation budgétaire dont l'ouverture est programmée le 30 juin à l'Assemblée nationale.
Au 30 avril 2009, les dépenses totales (dépenses du budget général et prélèvements sur recettes) atteignent 127,0 milliards d'euros contre 123,1 milliards un an plus tôt.