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"La corruption selon David Cameron"

Au menu de cette revue de presse internationale, mercredi 11 mai, le vote attendu des sénateurs brésiliens, qui doivent se prononcer sur la destitution de Dilma Rousseff, un nouvel attentat en Turquie, la greffe du groupe Etat islamique en Afghanistan, et une gaffe signée David Cameron.

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On commence cette revue de presse internationale au Brésil, où les sénateurs sont convoqués pour se prononcer sur l’ouverture d’un procès en destitution de la présidente, Dilma Rousseff.
L’issue de ce vote, qui devrait se dérouler dans la soirée ou dans la nuit, ne fait presque aucun doute, d’après The Wall Street Journal, qui annonce que les sénateurs vont sans doute mettre un terme à 13 années de pouvoir du Parti des Travailleurs - le parti de Dilma Rousseff, qui a tenté un ultime recours, hier, en demandant au Tribunal suprême fédéral, d’annuler ce qu’elle dénonce comme un «coup d’Etat» institutionnel «sans armes ni baïonnettes». Un recours dont le quotidien explique qu’il n’est «pas clair» s’il permettra ou non de faire ajourner ou d’empêcher la procédure de destitution dont Rousseff est l’objet. D’après A Folha de Sao Paulo, les sénateurs seraient bien décidés à aller jusqu’au bout et le journal qualifie de «farce grotesque» les tentatives, qualifiées de «manœuvres», des soutiens de Dilma Rousseff, pour lui permettre d’échapper à un procès. Une «farce» préjudiciable à l’image du Brésil, qui aurait subi, ces dernières semaines, des «dégâts irréparables». A ses opposants qui l’accusent d’avoir maquillé les comptes publiques, les soutiens  de Dilma Rousseff répondent qu’ils cherchent avant tout à l’abattre, et à en finir avec sa politique - une politique pas assez libérale aux yeux de ces accusateurs, eux-mêmes soupçonnés d’être les faux-nez du capitalisme made in America, comme le montre un dessin trouvé sur la page Facebook des dessinateurs mobilisés en faveur de Dilma Rousseff.
A la Une également, l’attentat à al voiture piégée qui a fait au moins trois morts, hier, Diyarbakir, cette grande ville du sud-est de la Turquie à majorité kurde. D’après Hurryiet, l’attaque visait un car de la police, et a été attribuée par la presse gouvernementale au Parti des travailleurs du Kurdistan, le PKK, qui a repris la lutte armée l’été dernier, après une trêve de deux ans. «La violence frappe à nouveau la Turquie», titre The Wall Street Journal, qui rapporte qu’Ankara a mené une «opération militaire inhabituelle le week-end dernier en Syrie», au titre de sa campagne contre le groupe Etat islamique - c’est ce qu’aurait affirmé au journal un officiel américain. Selon lui, un petit groupe de soldats d’élite turc aurait pénétré sur le territoire syrien pour permettre de cibler plus efficacement les djihadistes, qui se livrent à des attaques à la roquette sur la Turquie depuis des semaines. Une révélation que les autorités turques ne souhaitent pas commenter.
Le groupe Etat islamique, qui est parvenu à étendre son emprise en Afghanistan…. Le Figaro raconte comment la greffe de l’organisation est parvenue à prendre dans le pays, où sa force reposerait en partie sur des chefs issus de la mouvance djihadiste afghano-pakistanaise. Da ns la province du Nangarhar, à l’est du pays, la petite ville d’Achin a vécu plusieurs mois sous la coupe de l’organisation, subissant sa violence. Une cruauté qui aurait fini par couper le groupe djihadiste de la population, finalement «sauvée» par un accord tacite entre les Taliban et les forces afghanes, qui auraient concentré leurs attaques l’organisation, appuyés par l’US Air Force.
L'Afghanistan et le Nigéria, qui ont été présentés comme «peut-être les deux pays les plus corrompus du monde», par David Cameron. C’est ce qu’a déclaré hier le Premier ministre à la reine Elizabeth II lors d'une réception à Buckingham Palace. Une déclaration faite sous les yeux et les oreilles des caméras, d’après The Daily Mail. The Guardian propose à David Cameron de commencer par balayer devant sa porte: «Qu’un sommet contre la corruption se tienne dans une ville, Londres, qui est internationalement reconnue, notamment par le FMI, comme un paradis fiscal, sous la houlette d’un Premier ministre qui a reconnu le mois dernier avoir bénéficié de fonds provenant de paradis fiscaux», voilà qui ne manque pas de sel, écrit en substance le journal.
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