On commence cette revue de presse internationale en Autriche, où le chancelier Werner Faymann a annoncé sa démission, hier.

Après l’élimination de son parti dès le premier tour de la présidentielle, où le candidat de l’extrême-droite est arrivé en tête, le chef du gouvernement ne faisait plus l’unanimité dans son propre camp. «E n ces temps difficiles, ai-je eu le soutien total de mon parti? La réponse est non. Ce soutien fort a été perdu» , a déclaré Werner Faymann, qu’on retrouve à la Une du journal Die Presse. «Adieu!» titre le quotidien, qui le montre quittant la salle où il tenait hier sa dernière conférence de presse. Faymann sur le départ, à la Une également de Der Standard, qui demande à ce que l’économie redevienne la vraie priorité du gouvernement. «La question des réfugiés est importante», mais la mise en œuvre d’«une politique économique active, courageuse» est le «vrai enjeu», prévient le journal, inquiet, surtout, de voir la croissance autrichienne en berne et le chômage en hausse.

L’afflux des réfugiés, on vient de l’évoquer, a alimenté les discours xénophobes et l’ascension de l’extrême-droite autrichienne. Mais le phénomène n’est pas propre à l’Autriche, puisque l’on assiste aussi à une montée de l’extrême-droite en Allemagne et en Hongrie, où est arrivée la majeure partie du million de réfugiés entrés en Europe l’année dernière. Parmi ces réfugiés, près d’un tiers sont des mineurs, rappelle La Croix, qui tente de comprendre à quoi peut ressembler «le voyage d’exil à hauteur d’enfant». D’après le pédopsychiatre Jonathan Ahovi, «il y a toujours une dimension traumatique dans l’exil», qui «tient au fait que c’est un déplacement sous la contrainte et dans l’urgence, qui s’accompagne d’un changement du cadre des choses simples de la vie». Et puis il y a le voyage en lui-même, souvent dangereux, parfois traumatisant, lorsque l’on a cru mourir ou vu quelqu’un mourir. «Lourde de blessures potentielles, cette combinaison peut provoquer des symptômes de traumatisme chez les enfants: perte d’appétit, mutisme, troubles du sommeil, agressivité, visions répétées de l’événement marquant», explique l’ethnopsychiatre Marie Rose Moro, qui précise, néanmoins, que «dans 30 % des cas, ces symptômes disparaissent spontanément». Tout dépendrait de «la digue que représentent les parents», de leur capacité à «donner un sens à ce déplacement vers l’inconnu».

Aux Etats-Unis, la polémique autour d’une loi votée en Caroline du Nord sur l'accès aux toilettes publiques pour les personnes transgenres a pris un tour judiciaire. Le texte, qui impose à une personne l'utilisation de toilettes publiques en fonction de son sexe de naissance, et non selon le sexe auquel elle s'identifie, a d’abord déclenché une tempête médiatique, certains artistes dont Bruce Springsteen, Pearl Jam, Bryan Adams, Ringo Starr, Demi Lovato et Cyndi Lauper décidant même d’annuler leurs spectacles en Caroline du nord, en signe de contestation. Une tempête en passe de se transformer en bras de fer judiciaire, puisque la ministre de la Justice, Loretta Lynch, qui juge cette loi discriminatoire et donc illégale, a annoncé hier que son ministère saisissait la justice fédérale pour la faire annuler. Une info lue sur Politico, qui rapporte que Lynch a affirmé, à cette occasion, que la loi adoptée en Caroline du nord avait «une portée dépassant nettement le cadre des toilettes (et que ce qui était) en jeu (étaient) la dignité et le respect de (ses) concitoyens», avant de tracer un parallèle entre ce texte et les lois qui avaient introduit la ségrégation raciale, les lois Jim Crow.

Une belle image, pour terminer. Jetez un cil sur la photo prise par la NASA, sur cet événement cosmique qui se produit 13 fois par siècle, d’après The Guardian, qui montre à la Une ce matin une toute petite planète en train de passer devant le Soleil. La planète Mercure est repassé hier entre notre Terre et le Soleil pour la première fois depuis 2006.

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