Des élus militantes et responsables de tous bords ont lancé, mardi, dans Libération, un appel contre les violences sexuelles et à "lever l'omerta" sur le harcèlement dans le milieu politique, au lendemain de la démission du député Denis Baupin.
"Pour que l'impunité cesse." Un collectif de 500 militants et élus de tous bords publie, mardi 10 mai, un lancé un appel dans Libération contre les auteurs de harcèlement sexuel, au lendemain des accusations visant l'élu écologiste Denis Baupin.
Le collectif "Levons l'omerta", à l'initiative duquel on retrouve notamment la féministe Caroline de Haas, écrit que "la difficulté des femmes à parler de ce type de violences est générale, mais sans doute amplifiée dans le microcosme politique, où elles doivent plus qu'ailleurs ne jamais paraître faibles, incarner une posture inverse à celle d'une victime".
Une de #Libération demain : "Affaire Denis #Baupin : levons l'omerta". pic.twitter.com/cmoca8jVcB
— Christian Delporte (@chdelporte) 9 mai 2016"Pour que ce soit le comportement des hommes qui change et non celui des femmes qui s'adapte, pour que les choses bougent enfin et que l'impunité cesse, pour que la culpabilité change de camp, il faut parler", écrivent les signataires qui veulent "juste dire ici merci" aux femmes "qui ont eu le courage de briser la loi du silence".
Parmi les signataires de cette tribune figurent l’ancienne ministre Roselyne Bachelot, le porte parole national EELV Julien Bayou et la sénatrice UDI de Paris, Chantal Jouanno.
Le député écologiste Denis Baupin a démissionné lundi de son poste de vice-président de l'Assemblée nationale quelques heures après avoir été mis en cause par des élues écologistes pour "harcèlement" ou "agression sexuelle", des accusations qu'il conteste.
Non, les violences ne se limitent pas au politique. Mais ce dernier doit montrer l'exemple, donner l'impulsion pour en finir #levonslomerta
— Caroline De Haas (@carolinedehaas) 9 mai 2016Avec AFP