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L’Iran plongé dans le noir après l'élection

Mahmoud Ahmadinejad, fraîchement réélu à la tête de l'Iran, affirme que l'élection a été "totalement libre". Pourtant, les moyens de communication ont été très restreint dans le pays et Internet fait les frais d'une censure quasi totale.

L’accès aux communications a été sévèrement restreint en Iran après l’annonce de la victoire contestée de Mahmoud Ahmadinejad, samedi. Depuis vendredi, les médias d’opposition et les sites participatifs font également les frais de la censure, vraisemblablement imposée par l’État iranien.

L’Agence France-Presse (AFP) rapporte que le réseau de téléphonie mobile iranien a été coupé à 17h30 GMT (22h à Téhéran), au moment où le président Mahmoud Ahmadinejad s’exprimait à la télévision pour se féliciter d’une "grande victoire". Plusieurs Iraniens, joints sur leurs téléphones fixes, confirment cette information.

L’accès aux sites participatifs Facebook et YouTube a été bloqué à partir de 16h30 GMT, selon de nombreux témoignages.

Les sites Facebook et YouTube sont l’une des principales sources d’informations des opposants. Des nombreuses vidéos et photographies des heurts entre opposants et policiers y ont été diffusées au cours de la journée.

A Paris, des Iraniens sympathisants de Mir Hossein Moussavi s’emploient également à garder leurs concitoyens informés. "On leur envoie les adresses de logiciels pour tenter de contourner la censure d’État", assure une jeune cinéaste qui préfère garder l’anonymat. Des stratégies fructueuses, puisque de nombreux Iraniens auraient à nouveau réussi à se connecter au site Facebook.

Les sites des médias d’opposition sont également extrêmement difficiles d’accès. "Ils sont tellement lents qu’on abandonne… ", assure Nastaran Assadi, une résidente de Téhéran jointe par FRANCE 24. Le site Internet en langue persane du média britannique BBC serait également bloqué.