logo

Budget de la Sécurité sociale : Olivier Faure appelle les socialistes à voter pour
Le patron des socialistes, Oliver Faure, a appelé lundi matin ses députés à voter en faveur du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). L'Assemblée nationale doit se prononcer mardi en seconde lecture sur ce texte. Son rejet aurait de lourdes conséquences pour le gouvernement de Sébastien Lecornu.
Le Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, le 2 décembre 2025, à l'Assemblée nationale à Paris. © Thomas Samson, AFP

Une annonce décisive ? Le premier secrétaire du Parti socialiste (PS) Olivier Faure a appelé ses députés, lundi 8 décembre, à voter pour le projet de budget "de compromis" de la Sécurité sociale afin qu'il puisse être adopté mardi en nouvelle lecture à l'Assemblée nationale.

"Il y a eu toute une série d'avancées (...). Le Premier ministre s'est engagé [sur la suspension de la réforme des retraites], il s'est montré fiable dans toute la discussion. Je souhaite que nous puissions à notre tour être fiables et faire en sorte que ce budget soit adopté", a déclaré Olivier Faure sur BFMTV/RMC.

Réagissant sur France Inter, Gabriel Attal, le patron des députés Renaissance, s'est réjoui de cet appel qui "montre que ce travail [parlementaire] a permis de dégager des compromis".

Olivier Faure s'est félicité aussi que le gouvernement prévoit de déposer mardi un dernier amendement pour augmenter l'objectif des dépenses de l'assurance maladie, une main tendue aux écologistes qui en faisaient la demande.

"J'espère que ce geste du gouvernement les amènera à faire le bon choix", a-t-il déclaré alors que les écologistes avaient voté vendredi contre la partie recettes du budget de la Sécurité sociale.

Une copie "passable"

Le vote des socialistes et des écologistes prend une importance cruciale avec le refus du parti Les Républicains (LR) et d'Horizons de soutenir ce projet de budget qui ferait, selon eux, trop de concessions à la gauche.

Ces derniers ont été dénoncés par Olivier Faure comme "des ingénieurs du chaos". Le patron des LR Bruno Retailleau "finira par être avalé par l'extrême droite", a-t-il prédit.

Quant à Édouard Philippe, "que tout le monde présentait comme la sagesse incarnée", "il continue sa lente dérive lui aussi avec cette idée folle qu'il vaudrait mieux que tout ça s'arrête dans des conditions qui mettraient en danger notre système de protection sociale".

Le premier secrétaire du PS a qualifié la copie du gouvernement de "passable" mais quand "nous sommes entrés dans le débat, il y avait le gel des pensions de retraite, le gel des prestations sociales, le doublement des franchises médicales... Tout ça, nous avons réussi à le faire sauter".

Sentant les électeurs exaspérés par la durée des discussions, Olivier Faure juge aussi nécessaire de voter le budget pour "faire en sorte que l'antiparlementarisme ne gagne pas ce pays".

Avec AFP