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Les entreprises d'abattage de canards et de production de foie gras du Sud-Ouest ont été invitées à arrêter leur production pour quatre mois. Objectif : éradiquer l'épidémie de grippe aviaire sans précédent qui touche 18 départements depuis fin 2015.

Alors qu'une épidémie de grippe aviaire touche actuellement le Sud-Ouest de la France, les filières avicoles de 18 départements ont été mises en quarantaine jusqu'à la mi-août.

Depuis lundi 2 mai, plus aucun canard ne devrait être aperçu dans les élevages et abattoirs. Pillier de la gastronomie française, c'est la première fois que le secteur du foie gras est prié de baisser le rideau, et ce pendant quatre mois.

Pour Noël, le prix du foie gras augmentera

La mesure est volontairement radicale : il faut absolument endiguer le virus qui circule depuis fin 2015. Elle aura aussi un coût puisque le préjudice économique est évalué à 270 millions d'euros. Pour compenser ces lourdes pertes de revenus, le ministère de l'Agriculture a promis fin janvier qu'il indemniserait les producteurs.

Ils ne seront pas les seuls à être touchés par ce "vide sanitaire" décrété par le gouvernement. Car le secteur du canard, ce sont aussi les entreprises qui le transforment – en magrets, en confits... Pour ces maillons de la chaîne, le préjudice de l'arrêt de la production devrait s'élever à 140 autres millions d'euros.

Au total, il y aura neuf millions de canards en moins sur le marché. Les fêtes de fin d'année verront donc fatalement le prix du foie gras augmenter, bien qu'avancer une fourchette plus précise est pour l'heure impossible. Cela en incitera peut-être certains à y renoncer à Noël. Et, pourquoi pas, tester cette alternative vegan, commercialisée 3,66 € et principalement constituée d'amidon de pomme de terre bio, de pulpe de tomates et d'épices :

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