Après huit heures de course, le trio Brabham-Gené-Wurz, sur Peugeot 908, est en tête, suivi de près par l'Audi n.1, tenante du titre. La 908 n.8 a rétrogradé à la troisième place après une réparation au niveau du train arrière gauche.
AFP - Peugeot semblait en position de force aux 24 Heures du Mans samedi soir à 22h30, avec la 908 HDi-FAP N.9 en tête et deux autres 908 toujours en course pour la victoire contre une seule R15 TDI pour Audi, le grand rival, mais tout restait possible d'ici dimanche 15h00.
La 908 N.9 du trio Brabham-Gené-Wurz ne possédait en effet qu'une vingtaine de secondes d'avance sur l'Audi N.1 de Capello-Kristensen-McNish, tenante du titre, alors que la nuit commençait à tomber sur le circuit de la Sarthe.
Une autre 908, la N.8 complétait le podium provisoire, juste devant une autre Peugeot 908, la N.17 confiée à l'écurie Pescarolo Sport.
A trois contre un, le constructeur français possède désormais les meilleurs chances de victoire mais la concurrence est loin de baisser les bras, à l'image de la Lola Aston-Martin 007, en embuscade à la 5e place, à 2 tours.
C'est sous un beau soleil que la 908 N.8, pilotée par Montagny, a pris le meilleur départ à 15H00, devant des tribunes combles. Enchaînant les relais, au point de conduire durant les trois premières heures, Montagny a creusé l'écart, comptant plus de deux minutes d'avance au moment de céder le volant.
"C'est dur de faire le début de la course, il ne faut jamais rien planifier, tu ne sais jamais où tu en es, donc le meilleur des trucs c'est d'y aller à fond", confiait ensuite l'ancien pilote de F1.
Audi perd deux R15
Montagny relayé par Sarrazin puis Bourdais, la 908 N.8 conservait la tête jusqu'à un coup de théâtre à 20h46. Bourdais effectuait un arrêt au stand non prévu et rentrait dans le box pour y subir une réparation de neuf minutes au niveau du train arrière gauche.
"Il a sans doute roulé sur un vibreur" et "ça a cassé un élément de transmission, heureusement Sébastien a réussi à rentrer au stand", confiaient Olivier Quesnel, le patron de Peugeot Sport, et Bruno Famin, le directeur technique. Reparti en 6e position, Bourdais, très rapide, allait rapidement remonter au classement.
Ce contre-temps n'était rien toutefois à côté de l'incroyable collision qui s'était produite dans les stands entre la 908 N.7 et la 908 N.17 confiée à Pescarolo, la première repartant après son premier ravitaillement tandis que la 2e s'arrêtait sur l'emplacement voisin.
Heureusement pour Peugeot, la concurrence a elle aussi connu un début de course très délicat, avec un tout droit d'Alexandre Prémat dès le 3e tour, au volant de la N.3. Peu avant 20 heures, celle-ci perdait toutes ses chances en rentrant au stand pour subir une longue réparation.
Peu avant 22 heures, alors qu'elle pointait en 3e position, l'Audi N.2 pilotée par l'Allemand Lucas Luhr heurtait violemment les rails de sécurité par l'arrière, aux virages Porsche. Les roues arrière à l'équerre, elle était contrainte à l'abandon.
Le même sort, l'abandon, a été réservé à la voiture de Luc Alphand, après un choc de face pour la Corvette N.72 alors conduite par Marc Goueslard.