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"Noël au printemps"

Au menu de cette revue de presse française, lundi 2 mai, le bilan des défilés du 1er mai, sur fond de contestation contre la loi Travail, les cadeaux de François Hollande à un an de la présidentielle, et la mobilisation du FN en ordre dispersé.

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A la Une de la presse française, ce matin, le bilan des défilés du 1er mai. Des manifestations placées cette année sous le signe de la contestation contre le projet de loi Travail.
Alors que le ministère de l’intérieur fait état de 84 000 manifestants, là où la CGT en compte 70 000 pour le seul défilé parisien, émaillé de heurts, de violences, l’Humanité évoque une mobilisation réussie, et une «unité inhabituelle», saluant «un 1er mai sans rien lâcher». Le Parisien, lui, parle d’une «faible mobilisation», et d’une «forte tension» dans le cortège parisien, suivis de nouveaux dérapages autour de la place de la République, où le mouvement Nuit Debout reste mobilisé. Alors que le débat sur la loi El Khomri s’ouvre demain à l’Assemblée nationale, l’Opinion regrette «la facture salée» du projet du gouvernement: pour le journal, «la dernière grande loi du quinquennat Hollande a déjà coûté cher»: «un exécutif affaibli, des fractures syndicales, une crise sociale débouchant sur des violences, et la résurgence d’une radicalité anticapitaliste».
François Hollande doit-il s’inquiéter du climat social, et à plus forte raison s’il souhaite se représenter en 2017? D’après les Echos, plusieurs lectures se côtoient. Celle de la gauche de la gauche, qui déclare que oui, «la France gronde et (qu’)il faut l’écouter» et celle du Front national, qui s’indigne de voir les «milices d’extrême-gauche saccager impunément les centres-villes». Celle de la droite et du centre, qui «minimisent» l’agitation actuelle. Et celle de la gauche au pouvoir, qui verrait avec «une inquiétude croissante» les violences suscitées par la loi Travail, mais jugerait que «le vrai mouvement est du côté du syndicalisme réformiste», «qui s’attelle comme elle à réformer le pays tout en préservant le modèle social».
Une inquiétude qui pourrait avoir contribué au geste décidé par le gouvernement en faveur des enseignants du primaire. 265 millions d’euros: voilà pour le montant de ce geste, d’après le Parisien. «Hollande soigne ses profs», annonce le journal, qui relève que «l’électorat traditionnel de la gauche est choyé», à un an de la présidentielle. Le quotidien s’interroge sur «ces enchaînements brouillons qui font passer le pays en quelques mois du matraquage au répit fiscal, de la contrainte budgétaire aux dispendieux cadeaux catégoriels» - «une chatte n’y retrouverait pas ses petits». Le Parisien parle de «plus de 4 milliards de cadeaux annoncés depuis le début de l’année»: 1 milliard pour le prime à l’embauche, 600 millions pour la formation de 500 000 chômeurs, ou encore 500 millions de baisse de cotisation pour les agriculteurs. Au-delà de son électorat traditionnel, le président serait aussi «tenté» de baisser les impôts des ménages l’année prochaine, d’après les Echos, qui expliquent que cette baisse éventuelle permettrait de «conforter l’opinion dans l’idée que «ça va mieux».
Manifestation aussi, hier, du Front national en ordre dispersé. Le père d’un côté, la fille de l’autre. Alors que Jean-Marie Le Pen tenait son rassemblement dissident en hommage à Jeanne d’Arc dans le centre de Paris, Marine Le Pen rassemblait ses cadres et 2500 militants dans l’est de la capitale. Si la fille n’a pas une seule fois prononcé le nom du père en 1h20 de discours, d’après le Parisien, celui-ci, l’a évoquée sans la nommer, prédisant que «la présidente du Front national sera battue au second tour, et peut-être même au premier», de la présidentielle. Une amabilité également relevée par le Figaro, qui rapporte que le géniteur de la patronne du FN a prononcé un discours dont l’immigration a constitué «l’un des piliers centraux», tout comme lors du meeting de Marine Le Pen, largement consacré à ce thème, avec l'islam radical et la criminalité. Sur tous ces sujets, la présidente du FN a prôné une tolérance zéro, tout en affirmant avoir l’ambition d’une «France apaisée».  
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