L’auteur de l’attentat de Gaziantep, ville turque proche de la frontière syrienne, est lié à l’organisation État islamique, a indiqué lundi le ministre de l’Intérieur. Cette attaque, qui a tué deux policiers dimanche, n’a pas été revendiquée.
L'auteur de l'attentat à la voiture piégée qui a tué deux policiers dimanche en Turquie, devant le quartier général de la police à Gaziantep (sud-est), est lié à l'organisation État islamique (EI), a affirmé lundi 2 mai le ministre de l'Intérieur turc, Efkan Ala.
L'attaque, qui a également fait 22 blessés, a été commise par un "membre d'une organisation terroriste liée à Daech [autre appellation de l'EI en arabe]", a déclaré Efkan Ala, ajoutant que près de 50 personnes avaient été placées en garde à vue dans le cadre de l'enquête.
Personne n'a revendiqué cet attentat qui a frappé Gaziantep, grande ville proche de la frontière syrienne, une semaine après la visite de plusieurs dirigeants européens dont la chancelière allemande Angela Merkel et le président du Conseil européen Donald Tusk.
85 "incidents" évités en Turquie depuis janvier
Le porte parole du gouvernement turc, Numan Kurtulmus, a par ailleurs indiqué lundi que 85 "incidents" avaient été déjoués dans le pays depuis janvier. Parmi eux, les forces de sécurité turques ont déjoué 49 attentats suicides, a affirmé cette source lors d'une conférence de presse.
"Nous avons discuté de nouvelles mesures à prendre, en nous appuyant sur nos propres ressources et sur la solidarité internationale, pour prévenir les menaces venant de l'autre côté de la frontière", a déclaré Numan Kurtulmus qui s'exprimait à l'issue d'un conseil des ministres exceptionnellement présidé lundi par le chef de l'État, Recep Tayyip Erdogan.
En état d'alerte maximale, la Turquie a été secouée cette année par une série d'attentats attribués à l'EI ou liés à la reprise du conflit kurde qui ont frappé notamment Ankara et Istanbul, faisant des dizaines de victimes.
Membre de l'Otan et de la coalition antijihadistes menée par les États-Unis, la Turquie semble avoir renforcé ses opérations contre l'EI dans le nord de la Syrie, où les jihadistes contrôlent des zones à la frontière turque. Plus de 60 membres présumés de l'organisation jihadiste ont été tués dimanche en Syrie par l'artillerie turque et des drones de la coalition antijihadistes ayant décollé depuis la Turquie, a rapporté lundi l'agence de presse progouvernementale Anatolie, un bilan impossible à vérifier de façon indépendante dans l'immédiat.
Avec AFP