Le trafic SNCF est fortement perturbé mardi en raison d'un appel à la grève lancé par l'ensemble des syndicats de la compagnie. Ces derniers veulent peser sur les négociations en cours sur les conditions de travail des cheminots.
Une grève des cheminots, à l'appel de tous les syndicats pour "peser" sur les négociations en cours sur leurs conditions de travail, perturbe fortement le trafic SNCF mardi 26 avril. Sur l'ensemble du territoire, un TGV sur deux, quatre TER sur dix et un intercité sur trois roulent, a indiqué un porte-parole de la SNCF à l'AFP, précisant que le trafic était conforme aux prévisions.
En Île-de-France, seul un train sur trois circule en moyenne sur les RER C et D, un sur deux sur les autres lignes gérées par la SNCF (B et E). Le trafic du RER A, exploité en majorité par la RATP, est en revanche normal. Un Transilien sur deux circule en moyenne.
Le trafic est "quasi-normal" sur les grandes lignes internationales.
C'est la troisième grève en huit semaines à la SNCF. Mardi matin, la CFDT comme la CGT recensaient environ 50 % de grévistes au total, dont 60 à 70 % parmi les conducteurs et les contrôleurs. La direction, de son côté, estime à 23,9 % la proportion de personnel en grève, une mobilisation "en baisse" selon elle par rapport à la grève unitaire du 9 mars. Ce précédent mouvement avait été suivi par 35,5 % des personnels selon la direction et, de source syndicale, par plus de 60 % des conducteurs et contrôleurs. Seulement un tiers des trains avaient alors circulé.
Mardi ne sera sans doute pas la dernière journée de mobilisation, selon les syndicats. "Un mouvement plus ferme pourrait être envisagé" en l'absence "d'ouverture de réelles négociations prenant en compte les propositions alternatives des organisations syndicales", prévient Thierry Nier, porte-parole de la CGT-cheminots.
Ces négociations, menées à l'échelle de la branche et au sein du groupe public, doivent aboutir avant mi-2016 à harmoniser les règles de travail dans le secteur (fret/voyageurs, SNCF/privé). Objectif : aborder dans de bonnes conditions (de sécurité et sans dumping social) l'ouverture totale à la concurrence. Les échéances se précisent : les lignes TGV devront s'ouvrir à la concurrence à partir de 2020 et TER/Intercités à compter de 2023.
Avec AFP