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Niveau d'alerte inchangé en France, malgré la décision de l'OMS

Alors que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a relevé son niveau d'alerte pandémique au niveau maximal face à l'épidémie de grippe A (H1N1), la France maintient le sien à 5A, comme c'est le cas depuis la fin du mois d'avril.

AFP - Le gouvernement a décidé vendredi de maintenir le niveau d'alerte pour l'épidémie de grippe porcine au niveau 5 A en France, après l'annonce jeudi par l'Organisation mondiale de la santé du niveau 6 de pandémie mondiale.

Le 5 A, dans lequel vit la France depuis fin avril, correspond à une extension géographique de la transmission interhumaine du virus à l'étranger, mais pas en France.

"Nous avons réuni un groupe d'experts qui ont unanimement confirmé que la situation n'impliquait pas le passage au niveau 6 ou 5 B", a expliqué la ministre de la Santé Roselyne Bachelot, lors d'un point presse à l'issue de la réunion de la cellule interministérielle de crise au ministère de l'Intérieur. "Il n'y a pas en France de circulation active du virus", a-t-elle souligné.

Quatre-vingt cas bénins de grippe A(H1N1) ont été confirmés en France depuis le début de l'épidémie, dont 68 importés par des voyageurs.

"Nous ne sommes pas, en France, dans une situation qui justifierait des mesures draconiennes", selon la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie, telles que "l'arrêt du trafic aérien, de la circulation ferroviaire, la fermeture des écoles, des crèches, la restriction des réunions, la suppression des spectacles et des grandes manifestations sportives".

"Ce serait des mesures disproportionnées", a-t-elle souligné, se félicitant que "des mesures de précaution" telles que "pré-positionnement des masques et des antiviraux et information aux voyageurs" aient permis de "limiter la diffusion du virus".

La "boîte à outils", définissant des mesures que l'on peut prendre à chaque niveau d'alerte "doit être utilisée avec pertinence", a dit Mme Bachelot.

La ministre de la Santé a indiqué que les procédures d'information des passagers allaient être renforcées dans les aéroports, les ports, les gares. "Il faut que chacun prenne conscience du rôle qu'il peut jouer", a-t-elle dit.

En ce qui concerne la vaccination, Mme Bachelot a confirmé que le gouvernement était "en discussion" avec plusieurs fabricants de vaccins: GlaxoSmithKline, Sanofi, Novartis et Baxter.

"On commence à préparer la logistique d'une campagne de vaccination qui sera fonction de l'évolution de l'épidémie", a indiqué Sophie Delaporte, de la direction générale de la Santé.

"Je veux que notre pays soit prêt à toute éventualité et les experts nous indiqueront la marche à suivre", a dit Mme Bachelot, estimant que "ce n'est en octobre ou en novembre qu'il conviendra de se tourner vers les industriels".