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"Nicolas Sarkozy sera-t-il jugé avant 2017 ?"

Au menu de cette revue de presse, la dernière proposition controversée du gouvernement en faveur d'un revenu social d'activité pour les plus de 18 ans, la course contre la montre de Nicolas Sarkozy pour éviter les ennuis judiciaires avant la présidentielle et les critiques contre "Nuit debout".

La presse française s’intéresse ce matin à la nouvelle proposition controversée du gouvernement : un revenu social d’activité (RSA) pour les moins de 25 ans. Libération qualifie la mesure, si elle se concrétisait de "révolution sociale". Pour la presse de droite, le dispositif semble irréaliste. "Valls fait miroiter un RSA pour les jeunes dès 18 ans", titre Le Figaro. Dans son édito, il rappelle que "la France est ruinée". La création d’une allocation qui pourrait coûter chaque année "jusqu’à 6 milliards d’euros relève de la pure folie". Des réserves s’expriment également dans les colonnes de La Croix : "Ne risque-t-on pas de démotiver les plus jeunes dans leur recherche d’emploi et de les faire tomber dans une trappe à inactivité?", s’inquiète le journal catholique. Pour l’Humanité, ce nouveau RSA n’est qu’un mirage, une vaste opération de communication pour tenter de désamorcer le mouvement de fronde des jeunes.

La presse s’intéresse aussi aux ennuis de Nicolas Sarkozy avec la justice. "Sera-t-il jugé avant 2017?", titre Libération en couverture. Libération pose la question du calendrier car il existe une tradition selon laquelle les campagnes électorales suspendent la possibilité d’un procès. Pour le journal de gauche, c’est une course contre la montre qui se joue pour l’ancien président. En attendant, rapporte le Parisien, Nicolas Sarkozy joue les animateurs radio depuis deux mois sur Fréquence France. Cette radio lancée sur Internet lui permet d’avoir "un dialogue sans filtre avec les Français".

Conspué et chassé de "Nuit debout", le philosophe Alain Finkielkraut signe une tribune sans concession dans le Figaro : "Sur cette prétendue agora, on célèbre l’Autre mais on proscrit l’altérité. Ceux qui s’enorgueillissent de revitaliser la démocratie réinventent dans l’innocence de l’oubli le totalitarisme". Et de poursuivre : "Nuit debout" est une kermesse gauchiste sous cloche, une bulle révolutionnaire lovée au milieu d’une ville totalement indifférente. Tout le monde s’en fout de "Nuit debout" …"