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Mercredi soir, le PSG accueille Manchester City en quart de finale aller de la Ligue des champions. Un rendez-vous entre deux superpuissances économiques du football moderne qui rêvent de passer un cap sur le terrain.

Il s’agit sans conteste d’un rendez-vous majeur dans l’histoire du PSG version qatarie. Le leader de la Ligue 1, d’ores et déjà champion de France, joue un quart de finale aller de Ligue des champions à sa portée, mercredi 6 avril (20 h 45, heure de Paris), face à Manchester City. Un duel qui l’oppose à un autre nouveau riche du football, comme lui aux mains d'investisseurs du Golfe, et qui rêve d'atteindre pour la première fois de son histoire le dernier carré de la C1.

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"We want more" ("Nous en voulons plus") clame le slogan en anglais du PSG avant ce quart de finale aller au Parc des Princes, où pointe un certain enthousiasme à l'idée de se mesurer à un autre client de la Premier League, un mois après avoir bouté hors d'Europe Chelsea (2-1, 2-1), son meilleur ennemi européen.

Surtout, Paris a été épargné par le tirage au sort, qui aurait pu lui réserver le Barça, le Bayern Munich ou le Real Madrid. Les Parisiens savent qu'ils ont une occasion non pas rêvée – ce serait dangereusement sous-estimer City – mais franche de passer un cap dans cette Ligue des champions.

City, le "presque" PSG de la Premier League

Comme dans un miroir, c'est peu ou prou la même pensée qui doit traverser l'esprit des Citizens à l'idée d'affronter Paris, même s'ils ne peuvent toutefois pas s’appuyer sur la même expérience européenne que les Parisiens : mercredi, ils joueront leur tout premier quart de finale de Ligue des champions.

Pourtant, City est passé sous pavillon d'Abou Dhabi en 2008, trois ans avant que le Qatar ne rachète à son tour le club de la capitale. Et rapidement, chacun de ces fonds souverains a dépensé sans compter pour faire de leur club une place forte de la scène continentale, avec pour objectif commun et suprême la Ligue des champions.

Le fonds d'investissement ADUG (Abu Dhabi United Group), propriété du cheikh Mansour bin Zayed al-Nahyan, a déjà dépassé le milliard d'euros (1,035 milliard d'euros exactement) en achat de joueurs, tandis que QSI (Qatar Sports Investments), propriété de l'émir Tamim Ben Hamad al Thani, a dépensé moitié moins (558,5 millions d'euros).

Deux géants économiques

Cette folie des grandeurs, jamais compensée par de grosses ventes, a mis au printemps 2014 chacune de ces deux puissances émergentes dans l'étau du fair-play financier, qui impose un équilibre budgétaire à l'issue de chaque exercice. Mais en à peine une saison, City et Paris ont joué les bons élèves, rééquilibrant leurs comptes pour mieux s'imposer sur le marché des transferts, en achetant respectivement Kevin de Bruyne (74 millions d’euros) et Angel Di Maria (63 millions d’euros), tout en générant de hauts revenus.

Selon le dernier rapport du cabinet Deloitte, la politique d'expansion du PSG est toutefois un peu plus fructueuse puisqu'il est le 4e au classement des clubs européens avec ses 480,8 millions d’euros glanés, Manchester City étant 6e avec 463,5 millions d’euros récoltés en 2014-2015. Dans le détail, les gains commerciaux parisiens ont atteint 297 millions d’euros contre 228,5 millions d'euros à City.

Fortunes diverses sur le rectangle vert

Si les modèles économiques des deux clubs se ressemblent énormément, sur le plan sportif, en revanche, l'avantage va à Paris, qui en presque cinq saisons cumule quatre titres de champion de France, deux coupes de la Ligue, une coupe de France et trois Trophées des champions. Les Citizens, qui font face à une concurrence domestique autrement plus relevée que celle rencontrée par les Parisiens en France, ont eux décroché deux titres de champion d'Angleterre, une Cup, deux coupes de la Ligue anglaise et un Community Shield, en quasiment huit saisons.

Le PSG compte bien accentuer son avance en Ligue des champions, terre de tous les fantasmes. Au-dessus du lot en Ligue 1, il apparaît plus armé au niveau collectif, malgré les forfaits quasiment actés de Marco Verratti et Javier Pastore. Car City doit, lui, faire sans Yaya Touré ni Joe Hart, et très certainement sans Vincent Kompany et Raheem Sterling. Malgré tout, l'équipe de Manuel Pellegrini possède une force de frappe intimidante avec le quatuor Navas-Silva-De Bruyne-Agüero. À Paris d'éviter d'encaisser ce fameux but à l'extérieur qui peut tant faire mal.

Et à Zlatan Ibrahimovic – sous la menace d'une suspension en cas d'avertissement reçu, à l'instar de David Luiz et Blaise Matuidi – de confirmer son actuelle forme étincelante. Car une qualification en demi-finale dépend en grande partie des buts du Suédois et des passes décisives d'Angel Di Maria, son pourvoyeur favori.

Avec AFP