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Au menu de cette revue de presse internationale, mardi 5 avril, les réactions aux premières révélations des Panama papers, ces documents révélant l'existence de milliards de dollars cachés dans des paradis fiscaux par des dizaines de personnalités, dont plusieurs responsables politiques de premier plan.

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On consacre cette revue de presse internationale à l’onde de choc provoquée par les Panama papers, des révélations qui mettent en cause des dizaines de personnalités politiques à-travers le monde.
En Islande, où les Panama papers accusent le Premier ministre et deux membres de son gouvernement, ces révélations ont déclenché une tempête politique. Des milliers d'Islandais sont descendus dans la rue, pour exiger la démission de Sigmundur David Gunnlaugsson. "22 000 manifestants" rassemblés, hier, devant le parlement de Rejkjavik, titre le quotidien F rettabladid, qui évoque le sentiment de "trahison" des Islandais, auxquels la classe politique avait pourtant promis que tout avait changé, après le krach financier de 2008.
Pas de manifestation, en revanche, en Russie, où la mise en cause du premier cercle de Vladimir Poutine est attribuée par le Kremlin à une manipulation des services secrets américains destinée à "déstabiliser" le pays, d’après The Moscow Times, qui rapporte que le pouvoir présente comme "futiles et peu susceptibles d’avoir des répercussions négatives" ces révélations, en raison du "manque de preuves" établies par l’enquête. Pas de répercussions perceptibles, non plus, en Chine. Dans son édito, le quotidien officiel chinois The Global Times présente lui aussi cette série de révélations comme la tentative des médias occidentaux, soutenus par Washington, d’attaquer des "cibles politiques" dans "les pays qui ne font pas partie de l’Occident".
On a eu beau, en revanche, lire et relire The China Daily, on n’a pas trouvé une ligne consacrée au Panama papers. À la une, ce matin, en lieu et place de ces révélations, un long article sur la décision des autorités de débaptiser les lieux portant des noms étrangers. Le journal ne revient pas sur ce que le quotidien libanais L'Orient Le Jour présente comme la mise en cause de "proches de hauts dirigeants chinois, dont le président Xi Jinping et l'ex-Premier ministre Li Peng", notamment Deng Jiagui, l’époux de la soeur aînée de Xi Jinping, qui aurait dissimulé des fortunes dans des paradis fiscaux via des sociétés écrans. Le quotidien libanais rappelle que depuis son accession au pouvoir en 2012, Xi Jinping affiche pourtant sa détermination à combattre la corruption, via une vaste campagne, elle, ultra-médiatisée.
En Algérie, où la fuite des capitaux entre 2004 et 2014 a été estimée à 16 milliards de dollars, l’affaire des Panama papers n’est pas passée sous silence. Même si elle tombe très mal, en même temps qu'un autre scandale, celui de la Sonatrach, l’affaire est effectivement évoquée par El Watan, qui rappelle que le nom de l’actuel ministre de l’Industrie et des mines, Abdeslam Bouchouareb, figure sur la liste des personnalités possédant des sociétés offshore au Panama. Une information donnée telle quelle, sans les commentaires indignés auxquels on pourrait s’attendre…
Une indignation largement exprimée du côté des grands titres de la presse britannique, scandalisée par la mise en cause du père du Premier ministre David Cameron. "Argent caché, rage publique", écrit "The Guardian", qui dénonce la façon dont la crise de 2008, qui a débouché sur des "politiques exigeant des citoyens ordinaires de faire des sacrifices au nom de l’austérité", n’a pas mis un terme, en revanche, ni à  l’évasion fiscale ni aux "magouilles", notamment de la part des politiciens-mêmes qui  exigé de leurs compatriotes tous ces sacrifices. "Comment s’étonner de ce que nous, les petites gens qui payons nos impôts, nous en ayons marre de cette élite parasite ?", s’indigne "The Daily Mail". Quant à l’argument, avancé par la Russie et la Chine, d’une "manip’" américaine, il est balayé par The Independent, qui rappelle que plusieurs personnalités politiques mises en cause sont ou ont été des "alliés loyaux" des Occidentaux. Suite des révélations dans les heures qui viennent.
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