![Référendum : la Nouvelle-Zélande ne veut pas changer de drapeau Référendum : la Nouvelle-Zélande ne veut pas changer de drapeau](/data/posts/2022/07/21/1658392282_Referendum-la-Nouvelle-Zelande-ne-veut-pas-changer-de-drapeau.jpg)
Les Néo-Zélandais ont refusé par référendum de remplacer leur drapeau orné de l'Union Jack britannique par une nouvelle bannière arborant la fougère des All Blacks. Ce résultat est un camouflet pour le Premier ministre partisan du changement.
Les Néo-Zélandais ont décidé de conserver leur drapeau orné d'une Croix du Sud et de l'Union Jack britannique, selon les résultats encore partiels du référendum organisé jeudi 23 mars.
D’après ces chiffres, 56,6 % des électeurs veulent garder le drapeau qui est celui de la Nouvelle-Zélande depuis le début du XXe siècle, au détriment d'un nouvel emblème frappé de la fougère argentée popularisée par les All Blacks, l'équipe nationale de rugby.
Les citoyens du pays ont infligé un camouflet au Premier ministre John Key qui, fort du triomphe électoral de son parti conservateur en 2014, avait claironné qu'il était temps de bannir du drapeau national l'Union Jack qui symbolise l'ancien colonisateur britannique et d'adopter un étendard qui soit clairement identifiable comme celui de la Nouvelle-Zélande. "Je reconnais que certains seront déçus du résultat, mais la majorité des Néo-Zélandais s'est exprimée et nous devons tous accepter cette décision", a réagi dans un communiqué le vice-Premier ministre Bill English.
"Une serviette de plage"
Les adversaires du nouveau drapeau proposé lors du référendum ont surtout critiqué l'allure du nouvel emblème, qualifié par certains de "serviette de plage". "J'ai voté pour garder le drapeau, pas vraiment parce que j'étais contre l'idée du changement, mais parce que le nouveau drapeau est vraiment laid, voire gênant", a ainsi expliqué Sarah Newbold, habitante de Wellington, la capitale néo-zélandaise. "Il rappelle trop le rugby et ressemble au logo d'une société", a-t-elle ajouté.
D’autres partisans de l’actuel drapeau avaient aussi avancé l’argument selon lequel en changer serait un manque de respect pour les générations passées qui ont combattu et péri sous la bannière actuelle.
Les détracteurs de ce référendum avaient en outre dénoncé le coût du processus : 26 millions de dollars néo-zélandais (15 millions d'euros). Cette somme impliquait la tenue d'un premier vote pour départager cinq propositions de nouveau drapeau.
Avec AFP et Reuters